Ad-Exchange, analyses et expertise technique AdTech et MarTech
Non classé

Confinement, télétravail et bien-être : le bilan d’une AdTech (interview J. Walther et S. Baroukh, Qwarry)

Partager sur Linkedin

Si la crise sanitaire a bousculé l’ensemble des entreprises et les a contraintes à généraliser le travail à distance, certains secteurs tel que celui de la publicité online disposaient d’une longueur d’avance sur le sujet. Toutefois, comment gérer ces longues périodes de télétravail, assurer la cohésion et remonter le moral des troupes dans un contexte aussi déroutant ? Julie Walther, COO & Co-founder de Qwarry et Sacha Baroukh, Senior Sales Manager dévoilent comment l’AdTech experte en ciblage sémantique fondée l’an dernier à aider ses collaborateurs à vivre au mieux ce changement.

Comment avez-vous vécu les confinements successifs ?

S. B : Cette expérience a été assez troublante, sans compter que j’ai rejoint Qwarry en mars dernier, au cours de la 2ème semaine de confinement. Qwarry est une entreprise assez récente qui a bien grandi cette année. L’effectif a notamment évolué de 6 personnes à mon arrivée à une trentaine à ce jour. Créer et entretenir un lien relationnel avec mes nouveaux collègues a donc été plus complexe qu’à l’accoutumée. Dès le 1er confinement levé, j’ai enfin pu découvrir les locaux et rencontrer le reste de l’équipe. Ce 2ème confinement a été beaucoup plus simple à gérer étant plus intégré à l’entreprise qui est également devenue plus mature au fil des mois.

Sacha Baroukh, Qwarry

Etant Sales Manager, la restriction des déplacements a représenté un véritable challenge dans le cadre de ma mission. Il a en effet fallu être plus percutant pour aider les clients à appréhender le discours commercial à distance. Généralement, les commerciaux en régie sont très souvent en rendez-vous à l’extérieur, en agence ou au restaurant. Il était donc impératif de trouver une nouvelle manière de créer une proximité, avec des déjeuners en visio ou des e-apéro. En revanche, la chasse a été plus compliquée dans ce contexte. Les clients n’aiment pas forcément faire des visio chez eux le matin.

J.W : Je vois les 2 confinements d’une façon totalement différente. Le premier était sous le signe de la sidération et de la surprise car il a été mis en place très rapidement et nous avons eu très peu de temps pour organiser le télétravail. Pour le 2e, nous savions déjà à quoi nous attendre ce qui a permis aux équipes de rassembler les équipements dont ils avaient besoin (ex : double écran). Contrairement à d’autres secteurs, il est cependant certain que la transition a été douce car nous n’avions pas réellement besoin de mettre en place de nouveaux outils pour faciliter la communication à distance. Sur le plan business, bien que les annonceurs aient revu à la baisse leurs budgets publicitaires de manière drastique pendant la première vague, la seconde a été mieux anticipée et les annonceurs ont globalement maintenu leurs investissements publicitaires.

Quelles ont été vos appréhensions sur le plan business ?

S. B : Les craintes étaient surtout liées au potentiel manque de visibilité qu’occasionnerait le confinement alors que la première année d’activité d’une entreprise est décisive et requiert d’être très visible auprès des clients et agences. Ne pas être en mesure de les rencontrer aurait pu nous rendre la tâche beaucoup plus compliquée mais le but à atteindre étant clair, nous avons su faire en sorte que ce confinement soit le moins indolore possible.

Comment faciliter le travail des collaborateurs à domicile sur une aussi longue période ?

J.W : Nous avons du premier confinement. La première chose que j’ai faite lors du second a été de me procurer 2 tréteaux et une planche pour travailler plus confortablement que lors du 1er et ainsi me créer un véritable espace de travail amovible. C’est une idée que nous avons proposé à l’ensemble des équipes et qui a été très appréciée car tout le monde ne dispose pas des mêmes surfaces et équipements au sein de son logement.

S. B : Cette idée ingénieuse et peu coûteuse pour l’entreprise a participé au bien-être des employés et renforcé le lien avec l’entreprise. Elle a été insufflée par les fondateurs et reflète la culture d’entreprise de Qwarry.

Quelles actions avez-vous menées pour préserver la cohésion des équipes ?

Julie Walther, Qwarry

J. W : Au premier confinement, nous avions mis en place le “Virtual coffee”, 2 points cafés quotidiens, un le matin et un l’après-midi. Mais désormais nous sommes 30 et ces rendez-vous sont plus difficiles à organiser quand on est plus nombreux. Nous l’avons donc adapté afin qu’au sein de chaque équipe, les collaborateurs puissent se retrouver, échanger sur les sujets en cours et avancer sur les projets.

En parralèle, nous avons mis en place les random coffées: 15 à 30 minutes en fin de semaine pendant lesquelles les collaborateurs se rejoignent par groupe de 3, avec pour seule règle de ne pas “parler travail”. ll existe par ailleurs d’autres moments d’échanges tels que les meetings de différentes équipes chaque jour.

D’autres actions mises en place pour assurer le bien-être de vos collaborateurs?

S. B : Les jeux en ligne (tournois FIFA) nous permettent de nous rassembler dans un moment de divertissement. C’est un grand plaisir de se retrouver de manière interactive pour mieux se retrouver lorsque le confinement sera définitivement levé.

Au-delà de tous les points déjà évoqués, Manel Zedek, notre HR Manager a également préparé des surprises pour tous : des boîtes de chocolats envoyées à chaque personne avec des messages personnalisés pour les remercier de leur implication malgré ce contexte difficile. Ce sont des attentions qui font du bien et boostent les équipes.

J. W : Le maintien de la culture d’entreprise est essentiel dans le développement d’une société. Pour une start-up, elle est presque vitale, c’est ce qui peut faire toute la différence. Chez Qwarry, nous accordons beaucoup d’importance au partage, à la cohésion et à la transparence des informations. Cette crise sanitaire a mis encore plus en lumière l’importance de ces éléments.

Propos recueillis par Stéphanie Silo

Laisser un commentaire