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La donnée 1st party, le cross-device et le sell side au cœur de nouvelles offres d’adsquare (suite de l’interview)

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Ciblage cross-device

Suite de l’interview de Vincent Tessier, vice-président demande d’adsquare pour les pays EMEA. Pour voir la première partie, cliquez ici.

Nous voyons naître en Europe comme ailleurs des alliances entre éditeurs mais aussi entre éditeurs et annonceurs (en Allemagne notamment) pour promouvoir une sorte de « partage sécurisé » des données. Quel est votre avis sur ces pratiques ?

Vincent Tessier, adsquare.
Vincent Tessier, adsquare.

Nous avons lancé adsquare data alliance. Ce sont des ciblages que nous proposons sur l’âge et le genre mais sans que l’offre soit identifiée par fournisseur de données. C’est ce que l’on appelle des données unbranded ou curated. Nous l’avons certifié avec Nielsen Digital Ad Ratings pour garantir un niveau de qualité et de précision. Cela nous permet d’agréger encore plus de données firts party (venant des développeurs d’applications) pour améliorer l’échelle de la donnée de qualité. Toute la difficulté est de réussir à fournir une grande quantité de données de qualité.

Cela signifie que vous allez de plus en plus vers la donnée first party?

Nous avons commencé en effet majoritairement avec la 3rd party. Nous proposons depuis un moment la first party et c’est en effet notre focus d’offrir toujours plus de données de ce type, notamment celles des développeurs d’applications.

Cela va dans le sens du marché qui voit naître des alliances de fournisseurs de données first party entre eux, comme c’est le cas de Gravity, non?

Gravity c’est une initiative fantastique. Nous militons depuis toujours pour que la donnée puisse être monétisée à sa juste valeur. C’est bien de mettre en commun les données, pour leur donner de l’échelle en dehors des GAFA. Et c’est ce que nous faisons aussi: proposer en dehors de Google et de Facebook des outils permettant d’acheter de l’inventaire média ciblé avec granularité et qualité sur d’autres environnements.

Parlons maintenant d’adsquare. Quelles sont les prochaines étapes pour vous ?

La croissance – nous avons ouvert récemment un bureau aux États-Unis et comptons ouvrir en Asie et en Amérique Latine l’année prochaine –, mais aussi la poursuite de l’amélioration de l’offre de données de notre plateforme. Une étape importante que nous venons de franchir est le lancement du cross-device: jusqu’à présent nous étions concentrés sur le mobile in-app, aujourd’hui nous pouvons accompagner nos clients également sur le desktop et sur le web mobile. Nous avons mis en place des partenariats avec des spécialistes du cross device graph que sont Tapad, Drawbridge, Screen6 et Adbrain. Nous laissons à nos clients le choix du prestataire qu’ils souhaitent pour les accompagner. Le ciblage d’audience sur les campagnes vidéo est un autre sujet Data audiencesimportant pour nous et à ce titre nous venons de finaliser notre intégration avec TubeMogul (Adobe).

Comment faites-vous pour être sûrs que vos fournisseurs de données sont en conformité avec les règles ?

Depuis le lancement d’adsquare, nos contrats de mise à disposition de données (« data licence agreement« ) avec nos fournisseurs indiquent clairement qu’ils doivent garantir que leur collecte respecte le droit en vigueur dans chaque pays. D’autre part, nous avons fait le choix de monter notre société dans une logique de privacy by design. Notre siège est en Allemagne. Dans ce pays, l’adresse IP est considérée donnée personnelle [en France aussi]. Nous disposons du tampon ePrivacy et nous avons un chief privacy officer. Par ailleurs, même si nous ne sommes pas en relation directe avec les utilisateurs finaux, nous leurs proposons dans notre site un opt-out. Dans adsquare.com/privacy, nous expliquons notre activité et nous proposons l’opt-out à l’utilisateur final: il lui suffit de taper son device ID. C’est une de nos bonnes pratiques.

Une des prochaines étapes pour nous sera de permettre aux publishers de créer des places de marché privatives (PMP) média en rajoutant du ciblage adsquare au niveau du SSP.

Vous êtes intégrés aux DSP mais aussi aux SSP du marché ?

Il y a une vingtaine de tuyaux d’activation de la data d’adsquare. Depuis quatre ans nous nous intégrons au fur et à mesure en pré-bid dans beaucoup de DSP – DBM, Appnexus, LiquidM, Hawk de Tabmo, MediaSmart , Adelphic (Viant), Adform, MediaMath etc.. Les trading desks doivent avoir le choix de leur DSP, d’où l’importance pour nous de nous intégrer à un maximum de plateformes pour offrir un large choix d’activation média. Notre fonction est de qualifier l’utilisateur final tout en étant indépendant de l’inventaire et du média. Concernant les SSP, une des prochaines étapes pour nous sera de permettre aux publishers de créer des places de marché privatives (PMP) média en rajoutant du ciblage adsquare au niveau du SSP. Nous avons annoncé un partenariat avec Smart Ad Server. Nous travaillons aussi avec Smaato et MoPub.

En dehors de cet écosystème DSP/SSP, comment accéder à vos données ?

Nous sommes partenaires de grandes plateformes publicitaires comme InMobi, AdColony ou Aol, où nous sommes disponibles en mode « ordre d’insertion » (direct).

Et votre modèle économique ?

Nos clients agences et trading desks sont facturés par les DSP pour notre compte uniquement quand ils utilisent notre donnée.

 

Propos recueillis par Luciana Uchôa-Lefebvre

(Images : Shutterstock et adsquare pour la photo de Vincent Tessier.)

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