Si la reconnaissance faciale s’installe peu à peu dans la vie de la population américaine, cette dernière n’en est pas moins anxieuse. D’après un rapport de The Brooking Institution, 50 % des internautes US sont aujourd’hui inquiets face au développement de la technologie. Dans le même temps, les marketers sont à l’inverse enthousiastes à l’idée d’en tirer parti.
Entre inquiétudes et projections
Bien sûr, la perspective de voir fleurir les cas d’utilisation de la reconnaissance faciale préoccupe également les autorités américaines. Un projet de loi a d’ailleurs été proposé afin que les entreprises qui l’utilisent obtiennent le consentement des consommateurs et les avertissent lorsqu’ils se rendent dans un magasin ou se rendent sur un site Web qui l’exploite.
De leur côté, les annonceurs et les fournisseurs de technologie voient en la reconnaissance faciale un moyen d’apporter des innovations et des améliorations inédites aux services qu’ils proposent. L’an passé, Unilever l’aurait testé en magasin pour mesurer l’engagement des consommateurs au Brésil et aux États-Unis. En outre, elle répond également à d’autres objectifs tels que le suivi des habitudes d’achat des consommateurs ou encore l’alerte des vendeurs sur l’historique des clients (préférences et achats antérieurs), ceci dès leur entrée en magasin. Des cas d’utilisation perçus comme étant effrayants pour 60 % de personnes interrogées dans le cadre d’une étude de RichRelevance.
Les marques ont donc tout intérêt à agir avec prudence et transparence. Pour intégrer la reconnaissance faciale à leurs dispositifs publicitaires, de mesure ou de relation client, elles devront envisager les craintes exprimées par le grand public comme l’un des principaux baromètres à prendre en compte. Mais l’obstacle le plus important restera certainement les autorités américaines. En février, San Francisco est devenue la première ville américaine à interdire l’utilisation de la reconnaissance faciale par les agences gouvernementales.
Stéphanie Silo d’après eMarketer