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Fidzup Retargeting unit le ciblage publicitaire sur smartphone et le monde physique

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Faire le lien entre le monde physique et le comportement en ligne des mobinautes. Voici le pari – fortement à propos – qui se fixe la jeune pousse française Fidzup avec sa solution de retargeting. Nous avons interrogé l’un de ses co-fondateurs, Anh-Vu Nguyen, pour en savoir plus.

SONY DSCFidzup Retargeting souhaite contrer le phénomène du showrooming par une solution de retargeting en point de vente. Comment allez-vous procéder précisément ?

Nous proposons aux enseignes et centres commerciaux de capitaliser sur l’audience qui se déplace en point de vente. Si nous prenons l’exemple des retailers spécialisés dans le vêtement, 80% en moyenne des visiteurs de leur point de vente ne consomment pas. Seulement aujourd’hui, les retailers n’ont aucun moyen de savoir si un consommateur s’est rendu en magasin à moins qu’il ne consomme et/ou soit encarté. Fidzup Retargeting permet aux enseignes et centres commerciaux d’identifier et de mieux comprendre le comportement de leurs prospects, permettant une plus grande personnalisation lors de leur réactivation du média. Ainsi, nous sommes en mesure d’afficher une bannière personnalisée à un consommateur qui consulte une application tierce (news, sport, jeux, etc.) suivant ses habitudes de shopping. Les objectifs de ces campagnes média sont multiples, allant de la génération de trafic en point de vente (faire revenir le prospect avec une offre ciblée) ou la redirection du trafic offline vers une plateforme online pour finaliser une vente.

Votre slogan « Retargeting publicitaire pour le monde physique » peut paraître étonnant alors que l’on ne parle que de digital, ad exchanges, publicité programmatique. Pouvez-vous nous l’expliquer en deux mots ?

 Il s’agit justement du challenge que nous nous sommes fixé à la création de Fidzup : adapter les produits qui ont fait leur preuve avec les pures players, mais au commerce physique. La principale difficulté a donc été d’adapter nos technologies pour la captation de comportement client à un univers digital. Une fois la donnée captée en point de vente et traitée pour de l’optimisation de campagne, le mode d’achat publicitaire est “classique”.

 Fidzup_retargeting

Quelle technologie utilisez-vous pour cibler les mobinautes présents sur le point de vente ? Comment procédez-vous ?

Nous utilisons deux technologies complémentaires et brevetées. L’une fonctionne par le son et l’autre par le Wi-Fi. Nos technologies sont plug&play, il suffit d’installer nos Fidbox (ce sont des boîtiers électroniques) à différents points d’intérêt du magasin pour comprendre le comportement du prospect : fréquence et durée des visites, zones visitées, etc. qui nous permettent d’identifier un intérêt pour un certain produit ou rayon, mais aussi de savoir si le produit a été essayé/acheté ou non.

Quels sont les mobinautes que vous pouvez toucher ?

 Nos technologies nous permettent de détecter les porteurs de l’application smartphone du retailer ainsi que tous ceux ayant le Wi-Fi d’activé (sans application mobile, ni besoin d’être connecté au réseau Wi-Fi), cela représente 40% du trafic réel en point de vente, soit environ 80% des porteurs de smartphones.

Comment faites-vous pour les recibler ensuite?

Lorsque nous captons le comportement des visiteurs en point de vente, nous récupérons des données qui nous permettent de créer des segments de ciblage, que nous injectons dans nos campagnes, et que nous faisons coïncider avec les données remontées par les éditeurs mobiles sur les Ad Exchanges.

Vous nous expliquez que votre « Fidbox » serait en mesure de « capter » via le réseau wi-fi des « clés d’identification cryptées »… De quoi s’agit-il ? Des ID ? Des adresses IP ? Pouvez-vous nous en donner plus de détails ?

Dans la plupart des cas, nous récupérons un identifiant matériel transmis par le smartphone, et dans certains cas, les identifiants publicitaires (Android ID, IDFA) qui sont ensuite directement « anonymisés » sur nos serveurs pour leur traitement.

 Fidzup-pre-sentation-6

Dans ce cadre, de quelles marges de manœuvre disposent les utilisateurs pour « s’opposer » à ce ciblage ?

 Nous avons mis en place différents dispositifs pour informer le consommateur mais aussi lui permettre de s’opposer à ce ciblage. Ainsi, nous conseillons à nos clients d’installer des notices d’informations en points de vente et en ligne, et avons mis en place un formulaire d’opt-out accessible depuis chaque bannière que nous affichons.

Une étude récente réalisée par un thinktank new-yorkais L2 nous explique que la principale fonction des smartphones est celle justement de driver les consommateurs au magasin (et non pas d’acheter en ligne). Qu’en pensez-vous ?

Il est vrai que le smartphone, utilisé en situation de mobilité, devrait être l’outil permettant de lier les mondes online et offline. C’est le point de contact parfait pour driver des consommateurs vers les magasins. En revanche, nous estimons chez Fidzup que cette audience physique est hyper qualifiée, puisque le consommateur fait l’effort de se déplacer pour regarder des produits qu’il ne va pas forcément acheter sur place. Pourquoi ne pas utiliser cette audience pour driver le trafic vers une plateforme en ligne non-concurrente? Dans le cadre d’une stratégie store2web plutôt que web2store, cela permettrait de ne jamais perdre son prospect quelque soit le support depuis lequel il démontre un intérêt pour une certaine marque ou produit.

Vous êtes une jeune pousse française, une start-up soutenue par Oséo, entre autres. Vous avez été fondés en 2011. Comment évaluez-vous votre activité aujourd’hui (quelle évolution en termes de CA, de nombre de clients, d’équipes) ?

Comme la plupart des start-ups, il nous a fallu plusieurs itérations avant d’arriver au bon positionnement. Lancée en janvier 2014, notre offre de Retargeting a beaucoup de succès auprès des retailers et centres commerciaux. Nous travaillons désormais avec deux foncières commerciales leaders en Europe et sommes en voie de finaliser des déploiements en GSA et distribution spécialisée (textile et high tech). Ce bon démarrage nous permet de viser un CA de 500K€ pour l’année 2014, et de doubler notre effectif (nous sommes actuellement 9) d’ici à début 2015.

Propos recueillis par LUL

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