Suite de l’interview de Hervé Brunet fondateur et directeur général de Stickyads.tv.
D’après-vous qu’est-ce que la vidéo en ligne offre aux annonceurs que la télévision n’offre pas ?
Nielsen relève une augmentation de 130% de la consommation de vidéo en ligne par les « Millenials » depuis 2011. La vidéo digitale permet donc clairement de s’adapter aux nouveaux modes de consommation des contenus vidéo. Elle offre également des formats innovants et plus engageants. Enfin, l’efficacité des technologies digitales permet aux annonceurs de cibler plus efficacement leur audience à travers tous les écrans.
Ceci étant, il serait contre-productif d’opposer vidéo en ligne et télévision alors que c’est leur complémentarité qui permet d’augmenter l’efficacité des campagnes. D’après une de nos études, en couplant vidéo en ligne et télévision, le reach d’une campagne peut gagner jusqu’à cinq points, et on observe une augmentation de 68% de la mémorisation de la marque. Cerise sur le gâteau, la perception positive des campagnes peut augmenter jusqu’à 92% et les intentions d’achat de 25%. Télévision et vidéo en ligne multi-device doivent donc être pensées aujourd’hui comme les deux faces indissociables d’une campagne publicitaire réussie.
Aujourd’hui le programmatique touche essentiellement les inventaires vidéo en ligne. En France, on en est encore très loin d’une introduction des ad exchanges pour l’inventaire télé classique et même en VOD ou par satellite ou câble. Quels sont les freins à ce changement ?
Peut-être pas si loin que cela… Nous venons par exemple de permettre la monétisation programmatique de l’inventaire IPTV de TF1 au travers de leur offre « One Exchange IPTV », c’est une grande première technologique ! Notre fort ADN TV nous a déjà permis de concrétiser une première étape importante de ce qu’est la TV programmatique.
La consommation de contenus TV a changé, ils doivent pouvoir être vus à n’importe quel moment, sur n’importe quel écran. C’est une tendance très récente: le nombre de consommateurs de catch-up TV a doublé en 6 mois et 60% de ces consommateurs visionnent ces contenus sur leur téléviseur (étude Médiamétrie). C’est une formidable opportunité pour les éditeurs de profiter de la monétisation de nouveaux inventaires. La responsabilité de l’adtech est aujourd’hui d’être capable de fournir aux chaînes de télévision les outils pour leur permettre de traduire leur médiakit traditionnel en programmatique.
Les technologies existantes sont-elles performantes sur tous les écrans ? Une même campagne peut-elle être facilement diffusée, à partir de la même plateforme, sur mobile, tablette ou desktop ?
Chez StickyADS.tv, nous avons déjà bâti une technologie capable de monétiser l’inventaire de nos éditeurs sur l’ensemble des écrans. C’est essentiel et les chiffres le montrent : 50% de vidéos étaient visionnées en replay sur la TV en 2011, 35% sur les ordinateurs et 15% sur les tablettes et smartphones. Il faut pouvoir toucher l’internaute au cours de sa vie digitale quel que soit le support.
La suite (et fin) de l’interview de Hervé Brunet fondateur et directeur général de Stickyads.tv sera publiée demain.
LUL