En parallèle de la croissance de la publicité mobile se développe la fraude dont bon nombre de techniques sont empruntées à la fraude sur desktop.
Le trafic incentivé consistant à inciter des internautes à cliquer sur des annonces contre rémunération est une technique de fraude très courante en publicité mobile. Elle permet notamment aux fraudeurs de gonfler les statistiques de clics ou d’installation (applications) et d’être rémunérés en conséquence.
On retrouve également la fraude au cadre de diffusion qui repose sur la diffusion de campagnes sur une liste de sites plus large ou différente de celle prédéfinie par l’annonceur. Utilisée par les éditeurs ou régies fraudeurs lorsqu’ils ne sont pas en mesure de fournir suffisamment de volume pour répondre à la demande de leurs clients, cette pratique peut nuire à l’image de marque de l’annonceur. Sans contrôle sur le cadre de diffusion, ses annonces peuvent en effet se retrouver sur des sites à risque.
L’ad stacking ou « empilement de publicités » consiste comme son nom l’indique à empiler et charger plusieurs annonces à la fois. Ainsi, l’annonceur qui espère vainement enregistrer des interactions sera facturé pour la diffusion de multiples annonces alors que seule la bannière du dessus sera visible par l’utilisateur.
Parmi les tactiques les plus connues, la fraude au clic réalisée par le biais de bots génère un faux trafic et peut être très lucrative combinée à la fraude d’impression. Les bots permettent en outre d’imiter des téléchargements ou des installations de façon répétive.
Entre gaspillage des investissements et problèmes de brand safety, les conséquences de la fraude impacte fortement les marques et installe un climat de méfiance au sein de l’industrie. Pour la contrer, en plus des initiatives anti-fraude menées par le marché, les annonceurs doivent être au fait des mauvaises pratiques pouvant être utilisées par des partenaires peu scrupuleux.
Stéphanie Silo d’après ExchangeWire