Il semblerait que peu d’annonceurs soient vraiment au courant que Facebook impose à ses partenaires d’être transparents au sujet de leurs marges lorsqu’ils y achètent de l’inventaire sur la plateforme.
A ses partenaires agences et ad techs, qui peuvent y acheter de l’inventaire pour le compte d’annonceurs, Facebook impose dans ses lignes directives qu’ils doivent divulguer à leurs clients la valeur réelle qu’ils dépensent sur Facebook basée sur la valeur de l’enchère, incluant les mesures utilisées (CPC, CPM) ainsi que le montant encaissé pour leurs propres commissions. Et Facebook se réserve le droit de divulguer cette information à tout client de ses partenaires qui viendrait le leur demander.
Mais si l’on se base sur les témoignages de deux ad tech américaines – TellApart et Brand Networks, peu de marques sont conscientes de cette approche de Facebook, somme toute assez bienvenue. Peu d’annonceurs demandent réellement des comptes, selon Rob Leathern, responsable de produits à Brand Networks, agence de branding spécialisée dans le marketing sur les réseaux sociaux : « Il s’agit d’une approche très différente et beaucoup d’annonceurs ne savent toujours pas qu’ils peuvent avoir ce niveau de transparence.»
Ce marketeur aurait révélé à adexchanger qu’il est au courant de pratiques pour le moins douteuses, comme celle que l’aurait confiée une source au sujet d’un annonceur qui n’était pas du tout satisfait d’apprendre que $12 000 des $21 000 dépensés sur le réseau étaient des commissions…
Pour le responsable stratégie de l’agence Essence, Andrew Shebbeare, la transparence dans les prix est une mesure importante pour le marketing digital dans son ensemble, notamment le fait de présenter de façon séparée ce qui est coût, ce qui est commission.
« Une politique qui consiste à séparer les coûts avec le média des marges est bonne pour les marques mais aussi pour tout l’écosystème. Les plateformes devraient être justement récompensées par la valeur qu’elles ajoutent, tandis que les prix opaques ‘tout compris ‘ les encouragent à s’accréditer des valeurs qu’elles ne créent pas, comme, par exemple, la valeur de la donnée 1st party d’une marque. »
L.U.L.