Pour comprendre l’intérêt de la publicité native pratiquée de manière automatisée, il est nécessaire d’entendre l’avis des acheteurs, annonceurs et agences. Le trading desk du groupe Aegis, Amnet, met lui aussi en place – et semble-t-il de plus en plus – des campagnes de publicité native en programmatique. En France, il travaille notamment avec la solution de Quantum Advertising. Mais que veut dire pour un trading desk – et donc pour sa clientèle d’annonceurs – la publicité native programmatique ? Pour en savoir plus sur ces expériences, nous interrogeons Marie Le Guével, directrice d’Amnet en France.
Pouvez-vous nous expliquer en quoi consiste précisément une campagne de publicité native en mode programmatique ?
De la même façon que sur l’ensemble des autres formats, le véritable avantage du programmatique réside dans la couverture, le ciblage d’audiences et l’optimisation des performances digitales.
Depuis quand Amnet déploie des campagnes en native advertising ?
Nous déployons des campagnes natives depuis l’an dernier.
Tout le monde parle de publicité native, mais est-ce que l’on sait au juste de quoi s’agit-il ?
De nombreux types de publicités peuvent être considérées comme natives, même si le format publicitaire diffère beaucoup. Je dirais que la constante est l’intégration parfaite du message publicitaire dans le contenu éditeur, qui permet à l’utilisateur une plus grande considération de la publicité, et à l’annonceur un plus fort engagement avec celui-ci.
Est-ce que le fait d’intégrer une pub dans le fil d’actualité d’un réseau social ou d’un site, avec les mêmes codes graphiques suffit-il pour la considérer native ?
Par extension, oui.
Comment est-il possible de faire en sorte que le message de vos clients annonceurs se marie parfaitement à l’esthétique et au contexte de l’inventaire choisi sur les ad exchanges ?
C’est en effet le challenge permanent en RTB lorsqu’on lance de nouveaux formats. Il faut trouver et installer des « standards » capables de s’adapter au plus grand nombre d’éditeurs et de places de marché. Et faire en sorte que ceux-ci soient assez qualitatifs pour proposer un contenu publicitaire intéressant, et en même temps respecter la charte graphique et la ligne éditoriale générale des éditeurs.
Quel est l’intérêt de ce type de publicité pour l’annonceur d’après vous ?
Pouvoir communiquer avec des codes moins publicitaires à proprement parler, et néanmoins plus engageants.
Quelle est l’importance (en termes de revenus) de la publicité native programmatique dans vos activités ? Voyez-vous une évolution flagrante ?
Ça dépend de la « définition du format » – que vous avez justement évoquée – mais d’une manière générale, nous avons effectivement assisté à un pic de demandes de la part de nos clients sur les trois derniers mois.
Comptez-vous développer ce type d’activité désormais ? Et à quelle allure ?
Vous aurez compris que c’est déjà le cas 🙂 Quant à l’allure de développement de cette nouvelle opportunité publicitaire, elle dépendra directement de la demande de nos clients et de l’intérêt qu’elle suscitera pour eux et leurs problématiques marketing digitales.
Luciana Uchôa-Lefebvre