Le marché européen est plus que favorable à Facebook, qui, en matière de monétisation de son réseau social, a continué d’enregistrer des résultats nettement en hausse : plus 59,9% de recettes en 2014 avec la publicité, soit $ 3,13 Mrds (aux Etats-Unis cette hausse a été de 66,6% et le montant final de $5,29 Mrds). Dans un article publié récemment, eMarketer cherche à analyser cette performance en interviewant des acteurs du marché. On attribue un tel succès à deux composantes majeures : le reach de Facebook et les données dont le réseau social dispose de ses membres qui attirent évidemment les annonceurs.
Tous les responsables d’agences média interviewés par eMarketer en vue de la réalisation de cette étude ont confirmé que les budgets de leurs clients annonceurs attribués aux campagnes publicitaires sur Facebook continuent de croître cette année. Ceci ne doit pas nous faire oublier cependant que la part de l’Europe dans les revenus publicitaires de Facebook est en déclin. Elle est passée de 31,8% en 2011 à 27,2% en 2014, la zone Asie-Pacifique ayant pris le dessus.
Défis : le respect de la vie privée
Ces belles performances en Europe ne doivent pas cacher non plus deux différences très importantes si l’on compare le potentiel de développement qu’a le réseau social aux Etats-Unis : l’Europe est un continent multiculturel, fragmenté donc, avec de nombreuses spécificités culturelles ; c’est aussi ici que se trouvent les gouvernements les plus curieux et le plus inquiets au sujet des usages que Facebook fait des données personnelles.
« Les investigations des gouvernements en Allemagne, Belgique, Espagne, Italie et d’autres pays s’intéressent aux pratiques de Facebook en matière de données », analyse eMarketer et la façon dont ces Etats interviendront spécifiquement sur les actions de Facebook pourra avoir un impact déterminant à l’avenir, conclut eMarketer.
LUL