Les médias nés dans le digital se portent beaucoup mieux en matière de revenus publicitaires que ceux qui se sont convertis à internet. De plus, la tendance à la concentration de cette industrie continue de s’accentuer, avec toujours les mêmes – Google et Facebook – récupérant de plus en plus de parts de marché.
Ces conclusions sont parmi les principales que l’on peut tirer du rapport publié récemment par ZenithOptimedia listant les 30 plus importants groupes média au monde par revenus (entendus ici comme étant directement dérivés des recettes publicitaires).
Deux faits : Facebook est l’entreprise à la croissance la plus fulgurante parmi les 30 analysées, avec une hausse de 65% de ses recettes en une seule année, ce qui la consacre en 5e position cette année, alors qu’en 2015 elle était placée 10e. Alphabet, le groupe propriétaire de Google, est le premier tout puissant, avec des revenus 166% supérieurs à son plus proche rival, la cie Walt Disney… et cet écart ne fait que s’accentuer.
Un autre indice de cette extrême concentration : 34% de tous les revenus obtenus par les 30 plus importants groupes média au monde se trouvent entre les mains des cinq premiers, qui bénéficient également de 65% de tous les budgets publicitaires consacrés à Internet dans le monde.
Quant aux médias traditionnels, le rapport de Zenith cherche à démontrer qu’ils ont du mal pour le moment à trouver dans le digital la compensation des pertes essuyées avec les sources offline. Près de la moitié des 30 groupes listés ont perdu des recettes comparé à l’édition 2015 de ce rapport. La compétition sur internet est jugée beaucoup plus intense pour une partie des médias traditionnels qui doivent en outre faire face à la prédominance des « géants du digital ».
LUL
(Image de couve Facebook ; Liste des 30, ZenithOptimedia.)