Alors que toute l’attention des acteurs du digital en Europe se concentre sur l’entrée en vigueur du RGPD, voilà que la nouvelle loi ePrivacy portant entre autres sur l’utilisation des cookies inquiète elle aussi désormais l’industrie. Quels sont les futurs gagnants et perdants de la nouvelle loi ePrivacy d’après Digiday UK ?
Les perdants
La publicité comportementale :
Les cookies sont au cœur du mécanisme de la publicité comportementale, basée sur les visites des internautes et des intérêts qu’ils ont ainsi exprimés. Pour chaque cookie déposé, fondamental à la collecte de données comportementales et au reciblage, la nouvelle loi impose que les annonceurs obtiennent le consentement explicite des internautes. La capacité de Facebook et Gmail à collecter les données par le biais de leurs services WhatsApp, Messenger et Gmail sera également limitée et soumise au consentement de leurs utilisateurs.
Les adeptes du cookie third-party :
Particulièrement visés, les cookies third-party utilisés pour créer des profils comportementaux à des fins de reciblage sont qualifiés par la nouvelle loi comme étant intrusifs et portant atteinte à la vie privée. Les sociétés qui disposent de données de login seront beaucoup moins inquiétées.
Les A/B testeurs (soit tout le monde) :
La proposition de loi ne faisant pas de distinction entre les différents types de cookies, elle impactera également les A/B testeurs qui ne pourront plus utiliser de cookies « non-tracking » sans consentement explicite pour améliorer l’expérience utilisateur de leurs sites.
Les gagnants
Ceux qui ne supportent plus les bandeaux « consentement cookies » :
Bonne nouvelle pour l’expérience utilisateur ! Ces bannières qui apparaissent lors de l’arrivée de l’internaute sur un site pour obtenir son consentement vis-à-vis de la pose de cookie seront éliminées par la nouvelle loi. Cependant difficile d’imaginer comment communiquer autrement l’utilité des cookies afin de recueillir le consentement utilisateur…
Les éditeurs proposant des comptes utilisateurs :
Ces éditeurs seront tout autant que les autres soumis à l’obtention du consentement utilisateurs avant de pouvoir utiliser les données de connexion. Mais cela s’avérera probablement aisé pour les éditeurs de qualité qui peuvent revendiquer d’un échange de valeur direct et bénéfique aux internautes.
Les navigateurs :
Suite à l’entrée en vigueur de cette loi, les navigateurs pourraient éventuellement monétiser de nouvelles fonctionnalités liées à la confidentialité ou encore favoriser certains éditeurs sous réserve de contrepartie financière.
Les sociétés de télécommunications :
Les entreprises de télécommunication pourraient enfin être sur un pied d’égalité avec les diffuseurs OTT qui proposent librement leurs services sur leurs réseaux.
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