Encore une douche froide malgré tous les efforts affichés par l’industrie de la publicité digitale en matière de sécurité, de qualité et de combat contre la fraude : les fausses impressions, le contenu piraté et les fraudes basées sur des publicités malveillantes qui servent à polluer le navigateur des utilisateurs avec des mauvais logiciels continuent de coûter très cher aux médias.
Aux Etats-Unis ces pertes, coûts et manques à gagner avoisinent les $8,2 mrds chaque année, selon les dernières estimations de l’Interactive Advertising Bureau (IAB) préparées par le cabinet Ernenst & Young.
La moitié de ces pertes est causée par les fausses impressions publicitaires, c’est-à-dire, le trafic non humain (NHT), généré par des robots. 72% de ce faux trafic est observé sur des ordinateurs fixes, 27% sur des terminaux mobiles. Le contenu piraté compte pour 30% de l’argent dévié, selon ces estimations.
L’IAB reste pourtant persuadée que ces montants pourraient être récupérés si l’industrie se mettait vraiment à identifier les mauvais acteurs et à « réparer les lacunes évidentes de la chaîne d’approvisionnement digitale ». Pour le senior vice-président de recherche à l’IAB Sherrill Mane, les résultats de cette étude devraient servir à « mobiliser tout l’écosystème à se rallier autour de solutions collectives servant à protéger les entreprises et les consommateurs ».
Ce rapport très complet fait un point très détaillé sur les différents types de fraude et leur manière d’agir, y compris au sein des ad exchanges. Intitulé « What is an untrustworthy supply chain costing the US digital advertising industry ? », il est disponible sur ce lien.
LUL
(Images : « What is an untrustworthy supply chain costing the US digital advertising industry ? », IAB, Ernst Young.)