Le groupe norvégien Opera, éditeur du navigateur de même nom et duquel fait partie la plateforme de marketing mobile Opera Mediaworks, va passer entre les mains d’investisseurs chinois.
Le consortium d’investisseurs, dont font partie les entreprises Qihoo 360 et Kunlun, offre $1,2 Mrds pour l’achat. Le conseil d’administration d’Opera a décidé à l’unanimité de conseiller aux actionnaires d’accepter l’offre (voir sur TechCrunch le pdf l’annonçant). L’entreprise cherchait publiquement à s’ouvrir à de nouveaux investisseurs depuis l’été dernier. Si l’achat se confirme, le consortium sera actionnaire majoritaire (53% du capital).
Qihoo 360 est un éditeur très prospère et populaire (mais aussi controversé, lire ici) en Chine d’antivirus, d’un navigateur et d’un portail d’applications mobiles. Kunlun édite des jeux pour desktop et mobile. Les autres investisseurs sont les fonds chinois Golden Brick Silk Road et Yonglian Investment Co.
En face, Opera, possède une base de clients et d’éditeurs partenaires extrêmement développée et réputée, notamment grâce à Opera Mediaworks, sa branche dédiée à la publicité sur mobile. En effet, l’entreprise est très confortablement assise sur un marché qui a tout pour lui aujourd’hui et demain : celui de la publicité sur mobile, avec une dominante vidéo.
Quelques noms d’éditeurs partenaires ? News corp, Wired, Vogue, Gannett, CBS, The Wall Street Journal…
Quelques noms d’annonceurs et agences clients ? Coca-Cola, eBay, Mastercard, Samsung, WPP, Havas, Omnicom etc.
Quelques chiffres ? Opera Mediaworks revendique la gestion de 20% de toutes les dépenses de publicité sur appareil mobile dans le monde avec sa plateforme programmatique OMAX. Disposant d’un studio de création vidéo et travaillant sur tous les formats, avec à la fois les fonctions d’ad server et d’ad exchange, la plateforme revendique un reach de 800 millions de consommateurs sur plus de 17500 sites et applications mobiles. Elle servirait 90% des plus importants annonceurs mondiaux classés par AdAge.
L’achat permettra à Opera de sortir du rouge, et de se développer en Chine, tout en ouvrant son impressionnante base mondiale et sa technologie aux investisseurs chinois qui en sont avides. Voir notamment l’analyse du Financial Times.
LUL
(Images : Opera Mediaworks.)