La fraude des fausses impressions publicitaires – qui à ce jour continue d’être un fléau – pourra être maîtrisée mais ne sera certainement jamais éradiquée. C’est à cette sorte de consensus, qui n’est une surprise pour personne, qu’est arrivé Digiday en interrogeant des éditeurs et des annonceurs sur ce sujet, à l’occasion de leur conférence consacrée au programmatique (au passage, il est toujours intéressant de se souvenir que la fraude ne touche pas uniquement l’environnement « programmatique » mais tout l’écosystème de la publicité digitale).
Certains défendent qu’une bonne solution serait celle de n’acheter qu’au sein des places de marché privatives, où il n’y aurait pas d’excuse. D’aucuns considèrent que si l’on constate de la fraude au sein des places de marché privatives forcément ses administrateurs y seraient pour quelque chose. Or, ce n’est pas si simple que cela, si l’on croit aux différentes déclarations d’experts en la matière faisant état d’action de réseaux frauduleux totalement à l’insu de l’éditeur. C’est d’ailleurs une raison qui explique pourquoi les éditeurs doivent s’unir dans ce combat.
Des initiatives isolées n’auront en effet aucun impact tant qu’elles ne seront pas le fait de toute l’industrie, le rappelle le responsable d’audiences et de systèmes publicitaires à News UK, Alessandro De Zanche. « Parce qu’à la fin de la journée nous partagerons les utilisateurs. Lorsqu’un utilisateur est infecté, tous le sont. Cela vaut pour la fraude, pour la visibilité, pour la pertinence des données, pour la mesure, la responsabilité et la transparence. Nous avons besoin de commencer à travailler ensemble sur tous ces fronts », a-t-il déclaré à Digiday.
En effet, et les annonceurs l’ont tout autant. Comme le dit Marco Bertozzi, président des clients globaux à Vivaki, le trading desk du groupe Publicis, les annonceurs et les agences ont eux aussi leur rôle à jouer en matière de combat contre la fraude.
Lire ici les différentes déclarations recueillies par Digiday.
LUL