La croissance des investissements en publicité TV connectée (CTV) attire peu à peu les fraudeurs sur ce marché qui continue de se développer plus largement. Devant une qualité d’impressions CTV et des protocoles de prévention qui restent perfectibles en parallèle d’une demande d’inventaire qui augmente, les fraudeurs ont en effet trouvé une brèche ouverte pour tirer parti de l’essor de ce levier.
Dans une tribune publiée sur AdExchanger, Jean-Christophe Peube, SVP, Analytics & Customer Experience de Smart liste 3 failles importantes de la publicité CTV qui favorise la fraude :
- les structures transactionnelles sont encore vulnérables sur la CTV et l’OTT : un défaut dont les malfaiteurs profitent en déguisant des sources de trafic peu coûteuses tel que le display in-app (identifiées en amont via les DSP) en vidéo pre-roll instream, pour les acheminer ensuite vers un SSP et obtenir un CPM jusqu’à 5 fois supérieur au prix payé
- un manque de standard d’identification pour les inventaires packagés : à cause de cela, de mauvais inventaires (inventaires vidéos notamment) peuvent être acheminés en tant que packages permettant aux fraudeurs de monétiser les inventaires à des taux 2 à 3 fois supérieurs à leur valeur réelle
- une définition technique de la vidéo qui n’est pas suffisamment claire : les champs OpenRTB utiles pour distinguer les différents types de vidéo sont trop nombreux et divergents, ce qui permet là encore aux fraudeurs de créer un biais en déclarant un type de vidéo différent en fonction de l’appareil, du canal, de l’environnement et du format.
Malgré tout, le marché de la publicité CTV devrait pouvoir trouver des solutions auprès d’acteurs tiers capables d’auditer cet environnement, combinées à des efforts collectifs pour atteindre plus de transparence. L’Association of National Advertisers (ANA) a notamment lancé un appel d’offres en avril pour enquêter sur la transparence des médias programmatique.
Stéphanie SILO (Source : AdExchanger)