L’information vient de nos confrères d’Adweek : le géant Google serait en train d’empêcher l’accès aux données à certains acteurs de la publicité en ligne, par le biais d’un certain nombre de restrictions qui seraient imposées pour la collecte de données au sein du Réseau Display. Et le plus étonnant est que cela arrive pile au moment où Facebook met en route son ad server Atlas qui permet de mesurer l’impact du réseau social sur les conversions sur tous les écrans et participe à la possibilité de suivre et servir des publicités aux utilisateurs même lorsqu’ils sont en train de naviguer sur le web. En d’autres termes, Google serait en train de compliquer la vie à ses clients annonceurs (et éditeurs) au moment même où apparaît à l’horizon un concurrent de poids, Facebook.
Garet Sloane, auteur de l’article paru sur Adweek, nous informe que Google aurait tenu des propos à des entreprises telles que Krux, BlueKai (Oracle) et Lotame, c’est-à-dire des plateformes de management de données (DMP), selon lesquels ils ne pourraient plus placer des pixels sur certaines publicités : uniquement sur celles que les DMP mettent en vente effectivement, agissant en tant que plateformes demand side. Or, les pixels c’est justement ce qui permet aux plateformes de mesurer et suivre le nombre de fois que les publicités ont été vues ou cliquées et souvent sans pour autant avoir été à l’origine de leur vente.
« Google est en train d’autoriser aux plateformes de management de données d’inclure des pixels uniquement sur les créas qu’elles servent sur des impressions qu’elles ont achetées, à travers le Réseau Display. Ceci signifie que qu’elles démarrent avec un champ très réduit », explique à Adweek le directeur des solutions à Krux, Mike Moreau.
Le souci de tout ça est que ces plateformes permettent aux marketeurs de suivre et mesurer l’impact de leurs campagnes à travers différents réseaux publicitaires. S’ils ne peuvent pas le mesurer au sein du réseau de Google, un maillon important de la chaîne est perdu. Même si les discussions semblent en cours, ce qui est sûr est que ces responsables des DMP ont peur que le phénomène ne s’intensifie, comme le déclare à Adweek Mike Moreau, par exemple au sein de l’ad exchange DoubleClick. « Là ce n’est qu’une petite part des marketeurs qui achète des impressions à travers le Réseau Display de Google. Le souci arrivera si jamais ils étendent ces restrictions à l’AdX », explique-t-il.
La version donnée par Google à la journaliste d’Adweek semble assez vague : ils seraient seulement en train de renforcer des règles déjà en vigueur (accessibles ici).
Mais pourquoi Google serait-il en train d’imposer ces restrictions ? Selon les sources consultées par Garet, tout simplement pour attirer les marketeurs vers Google lui-même, qui ainsi prendrait en mains la gestion de la data… comme le fait justement Facebook. Google serait aussi en train de faire en sorte de stopper des fuites de données qu’il considère comme étant de sa propriété, selon ce qu’explique le directeur marketing du retargeteur AdRoll, Adam Berke.
Lire ici l’article de Garet Sloane, paru sur Adweek.
LUL
1 question déjà posée
Si in pixel peut être posé à l’impression, je ne vois pas en quoi cela gêne un quelconque tracking … Peut être par contre que cela empêcherait à un DMP d’écouter, de collecter de la data alors même qu’il n’a pas gagné (ou l’intention de gagner) l’impression. Ça parait du coup moins choquant comme changement, sauf pour un collecteur de data en masse.