Il est intéressant de connaître l’analyse que l’Electronic Frontier Foundation (EFF) publie au sujet des annonces récentes d’Apple et de Google visant officiellement à limiter le tracking sur internet et la diffusion de publicités intrusives. Pour cette association américaine de défense des droits des utilisateurs, seule Apple répond aux besoins du respect de la vie privée des internautes.
Google a choisi de bloquer sur Chrome, à partir de janvier 2018, toute publicité ne répondant pas aux critères de la Coalition for Better Ads – CBA (lire ici notamment), comme les pop-ups, les vidéos avec autoplay et son et les interstitiels. L’initiative est louable, analyse Alan Toner, de l’EFF, mais elle ne va pas assez loin. « Les critères de la CBA ne répondent pas à la principale raison qui nous pousse à installer des ad blockers: celle de nous protéger contre le suivi et la surveillance non consensuels qui imprègnent l’écosystème publicitaire exploité par les membres de la CBA. »
Pour l’auteur de l’article, seule Apple répond à cette exigence, en intégrant à Safari une méthode permettant de prévenir le tracking par des tiers, à de fins de ciblage publicitaire. Pour l’EFF ces sites tiers, qui déposent dans le navigateur de l’utilisateur les cookies permettant ce suivi, sont des sites « que l’on ne visite que très rarement qui sont intégrés à plusieurs sites à de fins publicitaires et qui utilisent les cookies et d’autres techniques pour nous suivre dans nos mouvements à travers la toile ».
Et Alan Toner conclut : « Chez EFF, nous comprenons que la publicité finance une grande partie des médias et des services en ligne, mais nous croyons également que les utilisateurs ont le droit de se protéger contre le tracking. La publicité est actuellement construite autour d’une architecture de surveillance, et cela doit changer. »
Pour plus de détails sur cette analyse, notamment au sujet des stratégies de Google en la matière, lire ici l’article d’Alan Toner de l’EFF.
LUL
(Image: Shutterstock.)