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Criteo : succès, enjeux… et risques pour la pépite française de la pub en ligne

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Fondée en 2005, Criteo est devenu en quelques années un acteur incontournable du marché du display en France et dans le monde. Cette année encore, la société a enregistré une croissance à trois chiffres et un CA de plus de 200M$. Comment cette jeune société française est-t-elle parvenue à ce résultat? Quels sont ses perspectives ?

De sa création en 2005 au lancement en 2008 de son offre de ciblage comportemental, Criteo s’est focalisé sur le R&D afin de mettre au point des outils performants et innovants. En 2008, Criteo commence à commercialiser sa solution de retargeting, et ouvre des bureaux en France, Italie puis au Royaume Uni, mais ne se contente pas de si peu. Partant du principe que si Criteo parvenait à conquérir le marché du display américain, plus mûr et plus exigeant, la société pourrait sans difficulté s’étendre ensuite au reste du monde, Jean-Baptiste Rudelle le PDG de Criteo a choisi de s’installer à Palo Alto avec les géants du web.

Aujourd’hui, Criteo emploie 400 salariés dont 80 dans ses bureaux de la Silicon Valley ; la partie R&D reste cependant à Paris. Avec ses 1200 clients répartis sur 4 continents, Criteo est un modèle de réussite entrepreneuriale que de nombreux acteurs du marché français aimeraient reproduire.

La recette du succès de Criteo n’est un secret pour personne: de forts investissements en R&D, et de fortes marges. Mais il ne s’agit pas que de R&D : Criteo a su proposer au moment opportun un produit innovant qui répondait aux attentes d’un grand nombre d’annonceurs. En proposant des bannières publicitaires comportementales, et en collectant la data de navigation des clients et prospects, Criteo a mis à la disposition des annonceurs un outil leur permettant de multiplier par 10 leur taux de transformation.

Criteo compte bien poursuivre en 2012 la croissance connue ces dernières années et, avec la complexification du display et l’arrivée de solutions complémentaires tels que les ad exchanges, miser encore plus sur le R&D. Criteo est historiquement un des plus gros acheteurs en RTB.

Avec un marché du display en pleine mutation, les spécialistes internationaux prévoient que d’ici trois ans les investissements en display dépassent ceux du search. Lorsque ce sera le cas, Criteo a bien l’intention de se trouver en pôle position. En envisageant une IPO dès 2012 ?

Cependant, les risques existent autour de cette belle success story :

> Transparence : le Retargeting est mûr chez de nombreux annonceurs désormais, et certains commencent à vouloir plus de transparence quant à son efficacité. Criteo achète les bannières au CPM et les revend au CPC, s’assurant de confortables marges. Dans un contexte ROIste, de plus en plus d’annonceurs veulent optimiser leurs dépenses média, et savent que le retargeting de Criteo n’est pas la solution la plus économique. Criteo leur donnera-t-il plus de transparence ? Les annonceurs internaliseront-ils le retargeting, ou le confieront-ils à leurs prestataires RTB ?

> Qualité : avec un business model au CPC, l’intérêt de Criteo est de pousser les internautes à cliquer sur leurs bannières. D’où une surexposition des marques qui utilisent cette technologie : certains annonceurs souhaitent mieux contrôler leur diffusion, afin que le « matraquage » des bannières Criteo n’agace pas l’internaute et ne nuise pas, in fine, à son image de marque.

> Innovation : si les algorithmes d’optimisation de Criteo restent innovant, le retargeting dynamique via des bannières produits ne l’est plus. De nombreux DSP l’intègrent sans surcoût, et certains Trading Desks le proposent également, avec des garanties de coûts et de transparence supérieurs.

2012 s’annonce comme l’année de tous les défis pour Criteo, qui prévoit de faire bondir son CA de 200M$ à plus de 400M$. La société saura-t-elle réinventer son offre au-delà du retargeting pour résister aux concurrents agressifs qui veulent encore changer la donne du Display ?

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21 questions déja posées

  1. Merci pour cet article très intéressant. Criteo est effectivement l’une des plus belles success story du web Français.
    Deux commentaires par rapport à vos affirmations. Il est vrai que Criteo achète sur les adexchanges mais le font-ils en RTB? en vrai RTB? pas sûr.
    Deuxième point sur les marges, effectivement il y a un effet boite noire mais tant que les ecommerçants ont de bonnes performances, ils augmentent leurs budgets. Je ne suis pas certain qu’il faille surestimer la volonté des acteurs à travailler sur les marges d’un acteur performant. Ex: quid de Google?
    Enfin, sur les trading desk, il y a énormément d’acteurs qui se lancent avec des discours je trouve peu homogenes entre le post view, le cpm low cost, … Le RTB n’est pas une question d’acheter moins cher mais mieux, de manière transparent et en optimisant en temps réel. Le souci des trading desk est que 1. Ils ne maîtrisent pas leur technologie, ce qui est dans le domaine du RTB un enjeu colossal sur la scalabilité, sur l’apprentissage et donc sur les performances. 2. Les marges. L’achat en RTB se fait en transparence et lorsque vous devez laisser une marge à un DSP, au SSP, soit il ne vous reste plus rien, soit vous n’êtes pas compétitif.
    A suivre…

  2. Merci pour cette présentation claire.

    Si nous considérons une approche plus large de l’impact des actions de communication ayant un impact sur le tunnel de conversation, on prend encore un peu plus de recul face à cette mécanique. Attention donc aussi au tracking ou a l’affection des ventes faite car si cette methode permet en effet de recuperer des ventes…cela n’est possible que grace aux actions précédentes ( Display, affiliation, search…) et le retargetting ne peut en etre decorrele. Payé cette action sans que les editeurs en récupère une partie est donc une erreur. Le tracking en place (dernier clic) est une profonde erreur car les raccourcis pris détruise l’écosystème. La valorisation du retargetting doit être couplé aux éditeurs car cela permet d’accélérer les effets des actions de communication combinées.
    Le retargetting est efficace mais ne remplace rien, il doit s’intégrer dans une mécanique globale décloisonnée…

  3. Merci pour cet article très intéressant. Criteo est effectivement l’une des plus belles success story du web Français.
    Deux commentaires par rapport à vos affirmations. Il est vrai que Criteo achète sur les adexchanges mais le font-ils en RTB? en vrai RTB? pas sûr.
    Deuxième point sur les marges, effectivement il y a un effet boite noire mais tant que les ecommerçants ont de bonnes performances, ils augmentent leurs budgets. Je ne suis pas certain qu’il faille surestimer la volonté des acteurs à travailler sur les marges d’un acteur performant. Ex: quid de Google?
    Enfin, sur les trading desk, il y a énormément d’acteurs qui se lancent avec des discours je trouve peu homogenes entre le post view, le cpm low cost, … Le RTB n’est pas une question d’acheter moins cher mais mieux, de manière transparent et en optimisant en temps réel. Le souci des trading desk est que 1. Ils ne maîtrisent pas leur technologie, ce qui est dans le domaine du RTB un enjeu colossal sur la scalabilité, sur l’apprentissage et donc sur les performances. 2. Les marges. L’achat en RTB se fait en transparence et lorsque vous devez laisser une marge à un DSP, au SSP, soit il ne vous reste plus rien, soit vous n’êtes pas compétitif.
    A suivre…

  4. Effectivement de nombreuses questions sont sous-jacentes à la question du retargeting et du CPC :

    – attribution : le retargeting s’attaque à la partie la plus simple, c’est à dire convertir des prospects qui sont déjà venus sur le site de l’annonceur. Chaque levier media doit être pris en compte dans l’attribution de la vente, c’est une erreur de sur-représenter le retargeting. Le visiteur est venu sur le site annonceur via le SEM ou l’affiliation auparavant par exemple, ces leviers doivent se voir attribuer une partie de la vente finalisée en retargeting.

    – trading desks : effectivement les offres sont encore très différentes selon les acteurs, mais certains ont développé leur techno propre et proposent une transparence toujours supérieure à celle des retargeters CPC comme Criteo. A ces Trading Desks de trouver leur rentabilité…

  5. @DSP:

    « Il est vrai que Criteo achète sur les adexchanges mais le font-ils en RTB? en vrai RTB? pas sûr. »
    C’est à dire? qu’est ce que c’est que le « vrai » RTB?
    Merci.

  6. Le vrai RTB (real time bidding), c’est de l’achat d’inventaire en vrai temps réel.
    Par exemple RMX (Yahoo Right Media) est un ad exchange (avec système d’enchères), mais pas en temps réel.
    Il semble que Criteo achète beaucoup d’inventaire mais en bonne partie ne le fait pas en temps réel, via des ad exchanges non-rtb et/ou des ad networks (adconion etc.).

  7. … planter parfois un clou en utilisant un marteau n’empêche pas de savoir utiliser une perceuse électrique…

  8. Le vrai RTB ce n’est pas uniquement acheter sur un adexchange, y compris en tems réel mais définir à chaque instant quel est la valeur d’une impression. Criteo ne le fait pas.
    Et sur la perceuse électrique/marteau, certes mais à force de taper sur un mur il s’effondre… Dans le cas de Criteo, on est plus sur le marteau quand même.
    Enfin sur les trading desks, comme à chaque étape du web, beaucoup se sont lancés, peu sont arrivés.
    A suivre…

  9. D’un point de vue de marketer, c’est quand meme frustrant de laisser la main à des technos pour l’optimisation du ciblage des pubs.
    Dans Criteo ou les autres technos du rtb : quelle est la valeur apportée par l’humain d’après vous ?
    Je vois la segmentation des populations cibles, la construction des offres marketing, l’anticipation des aléas de volumes : mais pour combien de temps ?
    A suivre…

  10. « Le vrai RTB ce n’est pas uniquement acheter sur un Adexchange, y compris en temps réel, mais définir à chaque instant quelle est la valeur d’une impression. »

    Distinguer le « vrai » du « faux » RTB est un vrai faux débat: le prix enchéri par un acheteur est égal à SON estimation de la valeur.

    « Criteo ne le fait pas. »

    Cette affirmation est au mieux naïve. Au pire, sotte.

  11. @ WTF: il n est pas necessaire de tomber dans les grands mots. Et puisque vous me trouvez naïf voire sot
    Je reformule puisque vous n avez visiblement pas compris mon propos. Fixer son enchère en fonction
    Du taux de clic attendu n est pas faire du RTB. Ou en tous cas ne pas exploiter les possibilités de la technologie. Et encore moins ce que les annonceurs attendront a terme. Donc oui si voulez criteo fixe sa propre valeur, en terme de cpc attendu.

  12. et si criteo achète tout son inventaire en RTB, ses performances ne risquent elles pas d’être dégradées du fait qu’ils n’auront plus les premières impressions ?

  13. @JSP « Dans Criteo ou les autres technos du rtb : quelle est la valeur apportée par l’humain d’après vous ? »
    La valeur apportee par l’humain est le ciblage pour le « learning ». Toute optimization a besoin d’un log « learning » avant de commencer. la qualite de l’optimization est tres souvent liee au ciblage (il en est de meme pour le profit de la campagne)…

  14. Les pseudos concurrents de Critéo (Nextperformance, Mythings) me font bien marrer…ils arrivent à convaincre des annonceurs en leur disant qu´ils facturent au CPA et les enrhument derrière en demandant du post views…il s´agit ni plus ni moins que du c……. d…….. déguisé en retargeting. Au moins Critéo dispose d´une vraie techno d´optimisation, ne cherchent pas de post views, facture au clic certes mais peu importe puisque derrière le client mesure son ROI.

  15. @jacky : le jour ou criteo achète tout son inventaire en RTB, penses tu qu’ils auront les mêmes performances en terme de ROI partant du prncipe qu’ils seront en compétition avec tout le monde et que les premières impressions ne leur seront plus réservées. Une seconde impression a t’elle la même vaaur que la première ?

  16. @pa : Je ne sais pas si criteo gardera ses performances quand il achetera tout en rtb, mais je sais que :
    – criteo est en effet loin de tout acheter en rtb aujourd hui, leur argumentaire etant que le rtb ne represente que 15% des impressions en france
    – mythings et nextperf abusent c est vrai de certains annonceurs, mais si on leur demande de travailler en post clic et au cpc ils acceptent
    – j ai teste un acteur qui achete exclusivement en rtb et il a eu de bonnes performances, et ce bien qu il n ait pas le poids de criteo pour negocier les 1e impressions…
    Le marche est loin d etre stabilise : a suivre !

  17. c’est quoi ce nouvel « internet meme » consistant à conclure tout ses posts par « à suivre » ?

  18. # of comments on an Ad-Exchange.fr article is a strong performance indicator – well done Criteo !