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Adnologies ouvre son bureau parisien, interview avec Damian Blackden son CEO et Nicolas Mignot le directeur commercial France

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Logo_CMYKAdnologies vient d’ouvrir son bureau à Paris dont la direction a été confiée à Nicolas Mignot. L’entreprise d’origine allemande est présente depuis 7 ans dans le secteur de la ad tech. Elle compte une cinquantaine de collaborateurs et déjà plusieurs clients en France opérés depuis le siège à Hambourg.

Ad-exchange.fr a profité du lancement du bureau parisien pour effectuer une interview à 4 mains avec Damian Blackden son CEO et Nicolas Mignot le responsable du marché hexagonal.

Adnologies a été fondé en 2006 quelle est votre histoire ?

NM : Dès 2006 Andreas Schwibbe et Detlef Lorenz, les fondateurs de l’entreprise, se sont appuyés sur l’adserving pour développer notre plateforme HEAIS. En 2009 et 2010, les modules DSP et SSP ont été mis en œuvre et ensuite nous avons ajouté le reciblage et des règles de livraison pour servir le “customer funnel”. En 2012, nous avons dévoilé notre DMP et nous sommes en train de le placer au cœur de la technologie.

Sur votre site, on vous retrouve présent sur presque l’ensemble de la chaine de valeur du real time advertising (DSP, ad-server, retargeting, DMP, bannières dynamiques, vidéo, SSP…) que proposez-vous exactement sur le marché ?

team_db2DB : Nous avons choisi de nous concentrer sur la partie « agences et annonceurs » de notre technologie sur le marché français. Les données sont clés pour l’efficacité des campagnes publicitaires et notre DMP a été conçu pour que les marques utilisent toutes les données digitales dont elles disposent, afin de créer des segmentations clients sur-mesure et les activer via notre DSP. Proposer une suite complète conçue dès le départ pour que tous les modules fonctionnent ensemble, permet d’éliminer toute latence et toute perte de données. C’est un système très pur et cela se reflète dans la performance qu’il génère.

NM : Compte-tenu de mon expérience, je sais qu’être capable de transformer des données en actions est la clé du succès pour un annonceur ou une campagne. J’ai été impressionné par la façon dont Adnologies gère cela. Il y a une énorme différence entre cibler telle ou telle donnée et rendre les données actionnables d’elles-même. La combinaison de notre DSP et notre DMP peut permettre aux annonceurs et à leurs agences de créer un véritable dialogue entre la publicité et son audience. Le marché français est arrivé à maturité sur le RTB et doit maintenant se concentrer sur la performance et l’efficacité des mécanismes permettant d’être efficace d’un bout à l’autre du processus publicitaire. Les enchères sont une chose et une bonne chose, mais construire une relation client avec ce que l’on appelle le “big data” est l’étape suivante et c’est ce sur quoi nous concentrons nos efforts.
J’ajoute qu’il y a d’énormes avantages à intégrer DSP et DMP. Toutes les données peuvent être transformées en actions immédiatement – sans perte de données – ce qui est un défi pour les marques et elles en sont de plus en plus conscientes.

Avez-vous développé toutes ces briques tout seul ou avez-vous des partenaires ?

DB : Nous avons développé la suite entièrement en interne. Toutefois, la plateforme est en open source, donc nous sommes en mesure d’accueillir des partenaires comme Integral, Visual DNA et d’autres fournisseurs. Nos clients peuvent accéder à leurs données à travers nos technologies.

Vous venez d’ouvrir un bureau en France qui sera dirigé par Nicolas Mignot comment approchez vous le marché (annonceurs, agences, éditeurs…)?

DB : Bien que nous ayons déjà des clients en France, c’est pour nous une très bonne nouvelle que Nicolas nous rejoigne. Étant donné que notre portefeuille de clients actuels comprend de grands groupes d’agences, des indépendants et quelques annonceurs travaillant sans agence, Nicolas construira son équipe pour soutenir tous ces types de clientèle.

team_nm-220x330NM : Les agences médias, les trading desks et les annonceurs de toutes tailles seront notre première cible en France. C’est véritablement du côté de la demande que l’innovation fera la différence et servira la croissance du marché RTB en France. Notre DSP offre des fonctionnalités à nos yeux indispensables pour améliorer la performance : réglages multiples de la fréquence, règles de livraison de campagne en fonction de la typologie de client ou des actions sur site, display dynamique. Côté DMP, les 1st party data sont un levier clé de performance et permettront au marché d’évoluer dans un sens très positif, en d’autres termes de mieux correspondre avec les inventaires et les données tierces disponibles du coté média. Nous avons de nombreux annonceurs français déjà actifs sur la plateforme pour leurs activités internationales, de nombreux marchands et également des grandes marques, de plus nous disposons de données sur l’audience en France, il est donc naturel de rationaliser et nous organiser au niveau local alors que le marché lui aussi s’organise.

Quels sont vos principaux concurrents et comment vous différenciez-vous ?

DB : Nous avons un certain nombre de facteurs de différenciation. Tout d’abord, nous sommes la seule entreprise au niveau mondial à offrir une suite technologique complète pour ce secteur, qui inclut DMP, DSP, display dynamique et ad-server. Cela rend clairement la gestion de la publicité très efficace.
Et puis nous avons la capacité de nous passer des cookies pour le ciblage, ce qui signifie que nous pouvons suivre anonymement les consommateurs, et déployer la publicité sur les appareils mobiles. Nous avons récemment publié une étude dans 6 pays, dont la France – et avons constaté que 16% des écrans n’acceptent pas les cookies. Cependant, notre technologie est en mesure de cibler cette audience et en conséquence nous avons constaté une croissance correspondante dans les conversions des 10 annonceurs présents dans l’étude.

Nous sommes donc en mesure de relier entre eux plusieurs écrans d’un consommateur, et de gérer la publicité à travers son smartphone, sa tablette et son ordinateur, ce que de nombreuses marques apprécient en ce moment.

Je ne pense pas qu’il y ait beaucoup de fournisseurs qui puissent faire tout cela, mais comme nous avons une large gamme de produits, nous devons rivaliser avec une longue liste de concurrents pour qui j’ai bien évidemment beaucoup de respect.

NM : Nous nous différencions de la concurrence simplement en étant capable de couvrir presque tous les besoins d’une agence. Si demain on nous demande de gérer une campagne quels que soient les médias digitaux choisis – gérés en RTB ou non – nous pouvons le faire. Les différentes briques que nous avons construites nous ont donné l’expérience des besoins des agences et annonceurs.

IMG_slide_10-940x434On parle beaucoup de la fin des cookies, comment abordez-vous la question ? Avez-vous une botte secrète ?

DB : Le problème avec les cookies, c’est qu’ils sont peu fiables. Il n’est souvent pas possible de les placer sur les appareils mobiles et dans certains navigateurs. Et même lorsqu’ils sont déployés, ils sont supprimés très rapidement. En fait, dans certains pays, nous avons observé que jusqu’à 45% des cookies déposés à des fins publicitaires sont supprimés dans les 24 heures.

Donc, notre arme pas si secrète que ça en fait, est que nous traquons les appareils utilisés pour surfer sur Internet. Comme nous pouvons atteindre plus de gens, plus longtemps, et à travers les ordinateurs, les mobiles, les tablettes et même les consoles de jeux, cela semble se traduire par une  performance plus importante pour nos clients.

Comment faire pour toucher un internautes qui utilise plusieurs terminaux (un smartphone le matin dans le métro, un laptop au bureau dans la journée et son iPad devant la TV le soir) ?

DB : Nous travaillons avec des données plus étendues pour identifier un consommateur utilisant différents appareils. Cela se fait annonceur par annonceur car c’est leurs informations et non les nôtres. Les consommateurs sont alors profilés de manière anonyme dans nos bases de données et leurs appareils sont identifiés et attribués aux différents profils en temps réel. Ensuite, les messages publicitaires peuvent être séquencés à travers leurs différentes machines puisque tous les formats créatifs sont disponibles sur notre plate-forme.

Y-a-t-il une question que vous aurez aimé qu’ad-exchange.fr vous pose ?

NM : Et l’avenir ? Et la réponse est comme nous le disions au début de l’entretien, mettre les données à la base et au cœur de la technologie. Nous lancerons une nouvelle interface de notre DMP cet été qui permettra à nos clients de créer des profils et des segments de consommateurs, de visualiser l’audience potentielle et de cibler cette audience avec les publicités et les réglages médias appropriés. Nous voulons rendre tout cela simple et efficace!


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