Moat, entreprise de vérification de campagnes, vient de signer un partenariat avec la plateforme supply side vidéo SpotX pour ensemble proposer un nouveau produit bénéficiant aux éditeurs : un outil qui leur permet de paramétrer directement à partir de l’ad server le niveau exact de visibilité que leurs clients acheteurs souhaitent avoir pour leur campagne. Cette solution fournit également aux éditeurs une photographie de la performance des campagnes qu’ils vendent afin qu’ils adaptent leurs offres en fonction.
Selon le communiqué annonçant l’offre (ici), un algorithme développé par SpotX s’appuiera sur les données de l’historique de visibilité fournies par Moat pour prévoir le taux de visibilité d’emplacements précis et ainsi permettre de choisir ceux qui s’approchent le plus des taux requis par les annonceurs.
Jusqu’à présent, ces solutions de mesure et de vérification de la visibilité des campagnes étaient proposées généralement de manière autonome, indépendante, « agnostique ». Mais dans ce cas elle est intégrée à la plateforme éditeur.
Les affaires semblent marcher à merveille pour Moat. L’entreprise est reconnue par l’industrie dans son ensemble comme une solution de qualité (il suffit de voir le nombre d’acteurs qui la choisissent comme partenaire de vérification). Elle vient d’être choisie par Facebook pour mesurer « de manière indépendante » les publicités vidéo affichées au sein du réseau. La plateforme est ainsi chargée de vérifier le nombre de visionnages des publicités vidéo et leur durée « de façon à donner aux annonceurs intéressés l’assurance qu’ils connaissent performances exactes de leurs campagnes », indique Facebook (lire ici).
Les enjeux de la visibilité
La visibilité est un sujet hautement stratégique dans la bataille que se livrent les géants du digital. La promesse d’une offre avec « 100% de visibilité » a été lancée récemment par Google pour son display network (lire ici notre article). Facebook fait la même chose (quoique ici c’est une option) : il donne à ses clients annonceurs le choix d’opter pour des impressions 100% « à la vue », c’est-à-dire, dont la publicité tout entière « est passée sur l’écran d’une personne dans le fils d’actualité », que ce soit un texte, une photo, un lien ou une vidéo.
What’s next ?
Ces informations viennent ainsi raviver le sujet de la visibilité, passé ces derniers temps un peu aux oubliettes. En effet, l’actualité de l’écosystème de la publicité digitale n’échappe pas aux logiques des sujets qui font vague, dont on dit qu’ils sont « à la mode ». Tout le monde (les experts, les entreprises, les blogueurs, les journalistes…) se met à en parler pratiquement tous les jours, comme ça, par période, pour ensuite laisser chaque sujet de côté.
Actuellement nous traversons la vague du blocage de publicités, chapitre très mouvement qui suscite énormément de réflexion et de réactions (ce qui semble être hautement salutaire quelque part pour l’industrie). Juste avant cette vague, il n’était question que de visibilité, et, un petit peu avant encore, de fraude des fausses impressions publicitaires… Le prochain sujet risque fort d’être celui de la sécurité des applications mobiles… suscité par le scandale de celles qu’Apple a dû enlever de sa boutique à toute vitesse pour cause de collecte frauduleuse des données personnelles des utilisateurs mise à jour par une entreprise d’analyse de sécurité mobile, SourceDNA (voir notre article). La liste peut être longue et, au final, tous les sujets restent d’actualité.
LUL
(Images : Moats et Facebook.)