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Fraude

L’OTT : nouveau terrain de jeu de la fraude ?

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En 2019, les investissements en publicité vidéo augmenteront de 20,5 % pour atteindre 33,56 Md$ (source : eMarketer). Et à en croire l’essor de la vidéo OTT, les plateformes dédiées qui ouvrent l’accès à des espaces publicitaires devraient voir leurs revenus progresser de manière notoire.  L’an passé, les investissements en publicité OTT augmentaient d’ailleurs déjà de 40 % par rapport à l’année précédente pour atteindre 2 Md$. Or, si l’intérêt pour l’OTT augmentent chez les annonceurs, c’est aussi le cas pour les fraudeurs.

L’apparition de la fraude dans un environnement qui manque de normes

Le marché de l’OTT a ses particularités. Parmi elles : un fort déséquilibre entre l’offre (rappelons par exemple que Netflix refuse encore de s’ouvrir à la publicité) et la demande.

Cette disparité représente une aubaine pour les fraudeurs qui persuadent les annonceurs d’acheter des inventaires inexistants. Selon une étude réalisée par Pixalate, au 3e trimestre 2018, 19% des impressions OTT dans le monde étaient invalides. A l’origine de ses chiffres : une combinaison de fraude au sein de la diffusion publicitaire ainsi que des erreurs de mesure provoquées par des défaillances techniques.

Pour le moment, l’OTT est un marché dépourvu de normalisation technique. Les plateformes d’OTT disposent en effet d’un environnement de diffusion qui leur est propre. Il est ainsi difficile de déterminer aujourd’hui si les impressions sont invalides ou frauduleuses.

L’OTT fait donc bel et bien partie des nouveaux inventaires touchés par la fraude. En outre, pour lutter contre celle-ci, il faudra attendre que les plateformes fassent preuve d’un minimum de transparence afin d’y connaître et d’y détecter les nouvelles typologies de fraude.

Stéphanie Silo, d’après eMarketer

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