Par Frédéric Sadarnac, Co-fondateur de Ratecard
Le plus prestigieux tournoi de golf de l’année s’est déroulé du 7 au 10 avril 2022. Il s’agit du Masters et il a ceci de spécifique qu’il se déroule tous les ans, depuis 1934, sur le même parcours situé à Augusta (Géorgie, États-Unis), le Augusta National Golf Club. Cette compétition transpire la tradition par tous ses pores avec tout ce que cela peut avoir de bénéfique, une sorte de Noël incontournable et régulier pour tous les fans de golf mais également obsolète et naphtalineux. Les deux premières femmes n’ont ainsi été admises à l’Augusta National en tant que membre qu’en 2012 (!).
Pour la dimension digitale, cette compétition ne fait pas les choses à moitié et ce depuis de longues années. Les noms de domaines masters.com et masters.org pointent ainsi tous deux sur le site officiel du tournoi. A noter que theopen.com renvoie de son côté vers le site de l’Open Britannique, de golf bien évidemment. De même, il est possible, depuis également de nombreuses années, de voir en streaming live sur le même site, le passage des joueurs sur certains joueurs clés. Il serait donc malhonnête de taxer l’organisation de ne pas avoir vu et gérer la vague internet. Celle du mobile par contre a volontairement été mise de côté ou tout au moins parfaitement cadenassée.
Pour faire simple, il suffit de préciser que l’usage des mobiles est strictement interdit pendant la compétition. On ne parle bien évidemment pas pour les joueurs, restriction classique pour toute compétition, mais des spectateurs. Et il n’est pas question de positionner votre téléphone en mode avion puisque celui-ci vous sera demandé à l’entrée. Point de selfie, de stories ou autres snaps. Le spectacle ne sera là rien que pour vos yeux, et en cas d’urgence, vous pourrez toujours utiliser l’une des cabines téléphoniques situées à l’entrée du parcours et spécialement installées pour cet usage. Vous pourrez alors commenter les résultats, le fameux leaderboard, qui, une fois n’est pas coutume, est entièrement manuel à Augusta. Le digital n’est pas non plus passé par là.