Ce qu’il faut retenir de la table ronde organisée au Forum de l’Alliance Digitale autour de l’éco-conception avec comme intervenants Sandrine Vissot-Kelemen, Présidente chez Razorfish France, Encarna Marquez, Chief Digital Officer chez France Televisions, Xavier Merlin, Membre du collège de l’Arcep et Mellie La Roque Lead Service Designer SNCF Connect & Tech et Cofondatrice de l’association chez Designers Éthiques.
Éco-conception et performances : une démarche gagnant-gagnant
Optimiser les expériences numériques : Sandrine Vissot-Kelemen, présidente de Razorfish France, explique : « L’éco-conception, loin de nuire à l’expérience utilisateur, peut améliorer la performance des sites et prolonger la durée de vie des équipements en réduisant leur sollicitation. »
Baromètre annuel et pédagogie : Razorfish évalue chaque année l’impact carbone des sites du CAC 40 et des principaux sites e-commerce, fournissant un indicateur comparable pour inciter à des améliorations concrètes.
Un paradoxe sur les pages écoresponsables : « Souvent, les pages des entreprises dédiées à leurs engagements RSE sont parmi les moins bien notées en termes d’écoconception », ajoute Sandrine, illustrant la nécessité d’intégrer ces principes dès la conception.
Éducation et outils : les clés d’un numérique plus durable
Exemplarité dans le secteur public : Encarna Marquez, Chief Digital Officer de France Télévisions, rappelle : « En tant que service public, nous avons une responsabilité accrue. Nous intégrons l’éco-conception dès la conception, formons nos équipes et donnons aux utilisateurs des options pour choisir des contenus moins gourmands en énergie. »
Un impact positif sur le référencement naturel : « Optimiser la vitesse de chargement des pages améliore la visibilité des sites sur les moteurs de recherche, comme l’a démontré France Télévisions avec ses offres comme france.tv », précise-t-elle.
Formation et labellisation : SNCF Connect, représentée par Mellie La Roque, a intégré l’éco-conception dans sa stratégie globale, soutenue par le label Numérique Responsable. « Nous mesurons nos progrès avec des outils comme Greenpector et nous fixons des objectifs clairs, comme une conformité accrue au RGESN d’ici 2030. »
Le RGESN : un cadre structurant pour les services numériques
Un référentiel pour guider les développeurs : Xavier Merlin, membre de l’Arcep, souligne : « Le RGESN propose un guide étape par étape, du design à l’extinction d’un service, permettant de concevoir des produits numériques performants et durables. »
Des impacts indétectables pour l’utilisateur : « Réduire la résolution ou optimiser les vidéos n’altère pas la perception de l’utilisateur, tout en diminuant l’impact environnemental », explique-t-il.
L’IA et l’écoconception : des défis complémentaires : Avec l’essor de l’IA générative, Xavier insiste sur l’importance de concevoir des modèles proportionnés aux besoins. « Réduire la fréquence des mises à jour ou choisir des hébergements adaptés permet d’atténuer l’impact environnemental. »
Vers une transformation structurelle
Dépasser les idées reçues : Contrairement aux clichés, l’écoconception ne signifie pas nécessairement des designs austères. « Avec des pratiques optimales, on peut offrir des expériences visuellement riches et respectueuses de l’environnement », insiste Sandrine Vissot-Kelemen.
Déployer une démarche transverse : Tous les intervenants s’accordent sur l’importance de former et d’impliquer l’ensemble des métiers dans une stratégie partagée, avec des outils, des objectifs mesurables et un suivi régulier.
Allier innovation et responsabilité : « Le numérique durable n’est pas une option, mais une nécessité pour concilier progrès technologique et respect des engagements climatiques », conclut Xavier Merlin.
Pour la vidéo intégrale : https://www.youtube.com/watch?v=FUPyM9-PznU
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