C’est un cas intéressant qui montre l’intérêt du programmatique pour un éditeur ayant du mal à monétiser son inventaire de façon régulière toute l’année. Major League Gaming est une entreprise qui organise des compétitions de jeux électroniques et qui compte bien cette année consacrer « 90% de son énergie au programmatique », selon l’affirmation de son vice-président exécutif à adexchanger Don Reilley (voir ici). Pour cette entreprise qui jusqu’à présent concentrait la monétisation de ses sites et la recherche de sponsors pour ces événements entre les mains de ses équipes commerciales, il s’agit d’un vrai virage. Et la raison est simple : le programmatique lui a permis de mieux monétiser un inventaire qui restait peut attractif en-dehors de grands événements et tournois.
Le reach de Major League Gaming varie entre 3 et 4,5 millions de visiteurs uniques par mois. Chaque événement ajoute à ce chiffre entre 2 et 3 millions de visiteur uniques. Cela posait problème car les annonceurs ne cherchaient que les périodes de pointe. La mise à disposition de leur inventaire sur les ad exchanges a changé la donne : visant des impressions et non pas des emplacements, les ad exchanges ont permis à l’éditeur d’avoir un taux de remplissage beaucoup plus stable et « et une meilleure sélection des partenaires annonceurs », affirme Don Reilley. Pour leur inventaire vidéo, le taux de remplissage est désormais de plus de 90% et il compte désormais pour 60% de leurs revenus sur desktop (et 100% sur mobile).
Ce qui intéresse l’annonceur sur les ad exchanges est l’impression publicitaire et ce qui se cache derrière – le profil ciblé du consommateur potentiel – et non plus une diffusion de masse sur la base de données d’audience et d’emplacements. Dans le cas de Major League Gaming, l’audience est majoritairement composée d’hommes entre 18 et 34 ans. Les secteurs de l’alimentation, des loisirs, de l’automobile et de télécommunications sont les plus attirés.
LUL