La montée de l’adblocking et l’évitement publicitaire ayant eu des conséquences directes sur les revenus des éditeurs, ceux-ci ont été contraints de se tourner vers d’autres techniques de monétisation d’audience que la publicité pour financer leur création de contenus. Mais encore faut-il que celles-ci soient viables sur le long terme…
Les sources de revenus alternatives des éditeurs
D’après une enquête menée par l’Institut Reuters, la publicité display constitue toujours la source de revenus la plus importante pour les éditeurs de presse à travers le monde, suivi de près par les abonnements. Parmi les autres sources de revenus, on retrouve : les évènements (pour près de la moitié des répondants) et l’e-commerce (pour 31 % des répondants), incluant notamment l’affiliation.
Toutefois, si ces techniques de monétisation sont courantes, elles ne peuvent convenir à tous les éditeurs. Il reste en effet difficile pour les petits éditeurs de faire payer leur audience pour accéder au contenu contrairement aux éditeurs puissants, en mesure de créer des évènements d’ampleur et de premiumiser leurs sites.
Abonnements : une généralisation qui finit par agacer les internautes
Mais l’abonnement n’est pas une solution à tout. Car la multiplication des systèmes d’abonnement (paywalls, abonnements aux services de VOD et OTT, etc.) commence à lasser les consommateurs. Ceci laisse d’ailleurs penser que les éditeurs pourraient un jour avoir à faire machine-arrière et proposer une nouvelle expérience de contenu aux internautes : un contenu de qualité accessible gratuitement, financé par une publicité contextuelle et respectueuse de l’expérience utilisateur. De nombreuses études ont d’ores et déjà démontré qu’un grand nombre d’internautes seraient prêts à accepter la publicité tant que celle-ci est pertinente et non intrusive.
Si le marché tend vers un tel revirement, il sera toutefois nécessaire que les éditeurs, les annonceurs et leurs partenaires puissent travailler ensemble en amont pour garantir la meilleure expérience publicitaire, avec la création de nouveaux formats, diffusés selon de nouvelles stratégies de ciblage.
Stéphanie Silo, d’après eMarketer