Elles sont de plus en plus nombreuses, notamment aux Etats-Unis, les plateformes de publicité en programmatique à proposer la réalisation de campagnes natives automatisées. Signe du temps, c’est bien un besoin en termes de standardisation pour l’adoption de formats dit natifs en mode programmatique qui ont poussé les discussions en cours dans l’industrie sur un OpenRTB 2.3. « Nous nous approchons du moment où les deux mondes de la publicité native et du RTB vont fusionner avec la publication prochaine d’un nouveau standard appelé OpenRTB 2.3 », déclare le PV Produit de Sharethrough, Curt Larson.
En deux mots, selon Curt Larson, l’Open RTB 2.3 fournira un support technique aux développements attendus et souhaités aussi bien pour les fournisseurs que pour les acheteurs de publicité native programmatique. L’OpenRTB ira ouvrir à la pub native les règles existantes aujourd’hui pour les bannières classiques et la vidéo, et afin que cela intègre la transmissions de données nécessaires à la définition d’une publicité native, ce qui inclut des éléments au sujet du contenu de la pub, donc de la création, et qui n’est pas aujourd’hui le cas pour une bannière classique.
Ad tech américaine de publicité native, bien représentée également à Londres, où elle dispose d’un investisseur de poids, la régie Sky Media, Sharethrough a mis un point un logiciel que les éditeurs de sites et applications utilisent pour permettre la mise en place de publicités dont le format est similaire au contenu de la page et au contexte éditorial. L’idée est d’en finir avec des publicités qui interrompent l’expérience de l’utilisateur. Sharethrough est également une place de marché de contenu in-feed (c’est-à-dire natif !) travaillant avec des éditeurs premium, comme Forbes ou Politico et affichant un reach de 227 millions d’utilisateurs que l’on peut cibler par device, genre, âge, revenus, zone géographique etc.
Pour Curt Larson, l’un de plus importants impacts de cette standardisation venant faciliter l’achat d’impressions natives sera senti dans le mobile, où l’offre est bien plus importante que la demande actuellement. Mais il rappelle que les éditeurs – qui à juste titre ont souvent peur du RTB et d’une qualité moindre des créations gagnant les enchères – devront pouvoir continuer d’exercer un contrôle important sur ces offres, quitte à bien définir les types de créations et d’acheteurs qu’ils accepteront au sein de leur inventaire. N’oublions pas que l’une des principales différences apportées par le nouveau standard des places de marché programmatiques pour les publicités natives sera probablement que les plateformes demand side devront fournir des informations concernant la création, et cela est nouveau.
Lire ici le billet du PV Produit de Sharethrough, Curt Larson, publié par adexchanger.
Luciana Uchôa-Lefebvre