Le décret n°2017-159 relatif aux prestations de publicité digitale, publié au Journal Officiel le 11 février, implique « de nouvelles et nombreuses obligations en matière de reporting » pour les campagnes de publicité digitale s’appuyant sur des méthodes d’achat en temps réel, analyse Valérie Chavanne, vice-présidente de l’IAB France.
Chavanne invite l’ensemble de la chaîne de valeur de l’industrie de la publicité digitale à travailler « main dans la main » et à se mettre « en ordre de marche sans attendre » pour se préparer à la mise en œuvre de ces nouvelles obligations, qui devra être effective à compter du 1er janvier 2018.
Le décret n°2017-159 vient conforter majoritairement les annonceurs. Jusqu’à présent, la publicité sur Internet n’était soumise à aucune réglementation et suivait un modèle d’autorégulation à l’américaine. La nouvelle réglementation étend à la publicité en ligne les principes de transparence de la loi Sapin de 1993, qui s’applique aux transactions publicitaires des médias dits traditionnels (radio, télé, presse, affichage extérieur).
« La Loi Sapin qui ne visait initialement qu’une obligation de communiquer les informations permettant à l’annonceur de s’assurer de la bonne exécution de la prestation, exigera, à compter du 1er janvier 2018, que le vendeur détaille largement et précisément ces informations ‘quantitatives’, prévoit également l’ajout d’informations qualitatives et d’informations sur la mise en œuvre de moyens pour protéger les marques », indique Chavanne.
LUL