Petit à petit, les acheteurs tentent d’imposer au marché leurs propres exigences en matière de qualité média qui dépassent les standards observés par l’industrie.
Le dernier exemple en date est celui de GroupM, qui regroupe l’ensemble des agences médias de WPP. Le groupe avait commencé en 2014 à éditer ses propres standards pour le display, dont celui exigeant 100% de visibilité (au lieu de 50%) quelle qu’en soit la durée de visionnage. Et récemment il a annoncé le lancement de nouvelles normes de visibilité: outre les 100%, il faudra désormais que la bannière soit visible pendant une seconde sur l’écran (les standards internationaux exigent la même chose mais pour 50% des pixels).
De plus, GroupM a fait part de la réalisation en cours d’une étude avec DoubleVerify, Moat et IAS sur les performances des vidéos sur les réseaux sociaux et dans les newsfeed (sur Facebook, YouTube, Pinterest et Snapchat), afin d’établir de futurs critères de durée.
La force de frappe de sociétés comme GroupM est très importante. Achetant pour le compte de très gros annonceurs planétaires, le groupe revendique une participation à l’international à hauteur d’un tiers des investissements publicitaires, et 1,5 milliards investis dans les médias par GroupM France. Il n’est donc pas étonnant que ses propres normes montent en puissance, avec l’appui des annonceurs, comme Unilever, Shell, Subway ou Volvo Cars. Et ce malgré un contexte décidément très peu favorable aux agences médias en ce moment (sur ce sujet lire ici, là et ici notamment).
Il n’en reste pas moins que le sujet n’est pas aussi simple qu’il ne paraît. De nombreux analystes ont déjà cherché à démontrer que l’objectif de 100% de visibilité est irréaliste sans parler des écarts considérables entre les différentes solutions de mesure (lire par exemple ici, là ou ici).
LUL
(Image: Shutterstock.)