Deux lettres publiées à quelques jours d’intervalle par deux associations représentatives d’éditeurs premium anglo-saxons appellent Facebook et Google à « assumer leurs responsabilités à l’égard de la prolifération des fausses informations en ligne ». Ces deux documents sont une réponse à l’enquête ouverte au sujet des fake news par la commission de Culture, Média et Sports du parlement britannique.
Google et de Facebook tenus responsables de la prolifération de fake news
Tout d’abord, les principaux éditeurs nord-américains de la section locale de la News Media Alliance considèrent que Google et Facebook ont une responsabilité avérée dans la prolifération des fake news.
Contrairement aux médias premium qui adhérent à des chartes éthiques commandant la production des contenus, Google et Facebook sont stimulés par les dollars des publicités, déclarent-ils. Ils considèrent ainsi que ces deux plateformes, devenues les principaux canaux de diffusion d’informations dans le monde, doivent assumer leurs responsabilités, notamment à l’égard des médias dont le métier est de garantir l’offre d’un journalisme de qualité.
« Les membres de la News Media Alliance investissent énormément de temps et de ressources pour assurer l’exactitude des informations qu’ils diffusent et nos journalistes obéissent à des standards de la profession », rappelle David Chavern, président directeur général de la News Media Alliance.
Les autorités britanniques appelées à investiguer d’urgence l’impact causé par les deux géants du digital
La News Media Association, qui représente des médias britanniques (The Guardian, Daily Mail, The Argus, Cambridge News, etc.) appelle à son tour les autorités britanniques à investiguer d’urgence l’impact de Google, Facebook et du secteur de la publicité digitale sur la capacité des journalistes de qualité à opérer et à prospérer dans un monde de plus en plus menacé par les fausses informations. L’organisme demande notamment une révision réglementaire des statuts des deux géants, « s’ils doivent continuer d’être considérés comme de simples intermédiaires et quelles responsabilités supplémentaires devraient-ils assumer ».
Une des options envisagées serait d’imposer à Google et à Facebook le paiement de licences pour le droit de diffuser les informations produites par les médias premium. Ce type d’initiative a déjà été tentée en Allemagne et en Espagne, mais en pratique elles ont échoué, rappelle Mathew Ingram à Fortune (lire ici).
LUL
(Image : Shutterstock.)