Les analyses défilent et se superposent et font état d’une explosion cette année du marché mobile au sein de l’industrie de la publicité programmatique. Nous les voyons, les différents chiffres projetés pour 2017/2018 confirment cette tendance et le marché se prépare pour être en mesure d’accueillir et de lancer des campagnes mobiles, cherchant des solutions aux obstacles technologiques, comme ceux relevant du ciblage ou des formats. Car si tous s’accordent sur le fait que le marché du mobile programmatique est « naissant », tous veulent démarrer 2014 en état de répondre aux mouvements potentiels des annonceurs, qui, eux, ne sont pas tout à fait encore au rendez-vous vraiment, contrairement aux utilisateurs d’appareils mobiles.
Or ceux-ci devraient vite se réveiller, explique Chris Sukornyk, en affirmant que « les marketeurs devraient planifier l’expérience du second écran dès que possible ». Le fondateur de Chango, un ad network axé search retargeting, ne prend pas beaucoup de risques et anticipe, comme tant d’autres, une tendance certainement inéluctable de ce marché, qui ne fera que suivre le comportement des utilisateurs. Rappelons-nous quelques chiffres, à commencer par les prévisions de Nexage, qui nous parle d’un programmatique qui va devenir la règle et dominer le marché de la publicité mobile d’ici 2 ans, avec, dès 2016, la moitié des échanges. Ou alors de Juniper Reserach dont une récente étude nous a fait savoir que les dépenses mondiales avec de la publicité In-App devrait atteindre les $ 16,9 milliards vers 2018, soit presque 5 fois plus que les $ 3,5 milliards enregistrés en 2013.
Pour Sukornyk, les obstacles techniques dus notamment à l’absence de cookies, qui freinent la croissance du marché dans un premier temps, seront vite contournés par les applications loguées (comme Twitter) et les mappings multiécrans. En effet, nous pouvons penser, par exemple, à ces sociétés qui en ce moment même lancent des outils de ciblage multiécran par déduction, ou bien aux techniques de ciblage de la navigation web via les devices ID. D’autre part, les freins en lien avec les formats et les inventaires deviennent de plus en plus affaire du passé, avec du rich en développement et de plus en plus d’éditeurs mettant à disposition des annonceurs leurs inventaires mobiles. Conséquence : les stratégies cross canal , consistant à analyser le cheminement du consommateur vers la conversion à travers différents appareils, canaux et sites vont se développer de plus en plus.
Décloisonnement
C’est précisément cette ouverture vers le suivi du consommateur à travers sites, canaux, devices qui engendra un décloisonnement des outils du marketing digital , nous explique Chris Sukornyk : « Comme le programmatique se répand dans chaque coin du monde digital, les lignes marketing traditionnelles vont se brouiller. Par exemple, dans Facebook, quand le consommateur dit « aimer » une publicité, qui gagne le crédit – l’équipe du social ou l’équipe média ? »
Une chose lui semble sûre : la ruée vers la publicité native en mode programmatique ne sera pas si évidente que cela. « Il est difficile de mettre à l’échelle de l’automatisation la publicité vraiment native. » Là encore, rien de très révolutionnaire : nous le voyons, sur le terrain, en France, par exemple, la publicité native est un des modes de campagnes faites sur mesure, à très forte valeur ajoutée et donc fief des équipes et de la vente en direct.
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L.U.L.