Mozilla le propose déjà et bien d’autres entreprises : le blocage des « trackers » ces outils qui servent à suivre les consommateurs connectés, lors de leur navigation en ligne.
Très mal perçus, ces « pisteurs » numériques sont présentés par l’industrie de la publicité comme le moyen permettant aux annonceurs (mais aussi aux éditeurs) de proposer une publicité qui soit personnalisée, adaptée aux centres d’intérêt de chacun, donc supposée pertinente.
Le développement de leur usage est appelé à s’intensifier avec l’essor des objets connectés mais aussi comme une tentative de faire face au recours grandissant aux bloqueurs publicitaires. Pour les acteurs de la pub, un message personnalisé, bâti grâce à une meilleure connaissance des audiences, est une des solutions pour gagner la confiance des consommateurs.
Mais pour les défenseurs du respect de la vie privée, c’est tout le contraire : le fait d’être connecté signifie aujourd’hui être surveillé et le seul moyen de s’en prémunir est de se débarrasser des trackers. Ils considèrent que la vie privée est menacée par l’usage croissant d’objets connectés.
En face, l’industrie de la publicité argumente que personne n’est surveillé puisque leurs données sont « anonymisées » et intégrées au sein de segments. Aucune publicité ne serait ainsi servie de manière identifiée à chaque utilisateur, mais sur la base de caractéristiques générales, des cases, au sein desquelles chaque identifiant digital serait classé.
Assumant le rôle de défenseurs de la vie privée, deux reporters du New York Times ont testé quatre solutions du marché servant à brouiller les pistes de notre navigation afin d’empêcher l’action des « trackers » : Ghostery, Disconnect (leur préféré), RedMorph et Privacy Badger.
Nous avons vu plus haut et sur d’autres articles, les éditeurs (et les marketeurs) ont tendance à privilégier de plus en plus une approche personnalisée de la publicité en ligne pour la rendre moins intrusive et pour essayer de freiner la tendance de l’adoption des logiciels bloqueurs de publicité.
La publicité demeure l’une des (sinon la) principales sources de financement des éditeurs en ligne, dont le New York Times. Le souci est que pour pouvoir exister la publicité personnalisée s’appuie sur un outil qui lui-même est jugé intrusif et irrespectueux de la vie privée des gens, le tracker.
Comment résoudre ce dilemme d’après vous ?
LUL
(Image de l’iceberg et de l’écosystème des trackers extraites du site de RedMorph, fournisseur de solutions de blocage de trackers.)