Pour les sociétés spécialistes de la géolocalisation, l’arrivée du RGPD représente un grand chamboulement alors que pour les annonceurs conscients qu’ils devront désormais s’appuyer sur des données moins nombreuses et précises pour effectuer leur ciblage, les données de géolocalisation n’ont jamais été aussi attrayantes.
Or, les données utilisées par de nombreuses sociétés de géolocalisation pour la définition de profils sont extraites des enchères programmatiques et donc obtenues sans le consentement des individus qu’il sera obligatoire de recueillir à l’ère RGPD.
Conséquences ? Certaines de ces entreprises mettent la clé sous la porte tandis que les ad-exchanges réduisent les informations mises à disposition et que les SSP envisagent de stopper les flux de certaines données à travers l’ensemble des bid requests. De plus, les annonceurs commenceraient même à créer leurs propres actifs de géolocalisation par le biais de la collecte directe.
Techniquement, les données de géolocalisation devront être anonymisées et rendues non personnelles pour répondre aux exigences du RGPD (en plus d’être recueillies avec le consentement des individus). Pour cela, les entreprises devront utiliser des données plus générales telles que la ville ou la région pour une information plus large qui ne s’applique pas à une personne en particulier.
Le point positif pour tous reste que le RGPD devrait augmenter la valeur du modèle d’échange de données entre le collecteur et le consommateur.
Stéphanie Silo d’après Digiday