Il semblerait que les femmes françaises aient besoin de décompresser après le travail. En effet, c’est dès la sortie des bureaux, entre 18h et 19h, que le social gaming atteint son pic de fréquentation maximal. L’infographie présentée par RoyalCactus met ainsi en avant 8 métriques comportementales qui opposent les femmes aux hommes, et les résultats ne sont pas toujours ceux que l’on attend notamment en termes de performance, d’endurance ou d’addiction.
La femme l’emporte sur toute la ligne. Elle joue 3 minutes de plus que l’homme à chaque session, elle le dépasse de 10 niveaux en moyenne et elle se connecte environ 8,7 fois par mois contre 6,9 pour l’homme. La femme se découvre même des allures de compétitrice : elle aime battre les records de ses amis et n’hésite pas à leur faire savoir sur les réseaux sociaux. Elle n’en demeure pas moins attentionnée et prend soin de remercier ses proches lorsqu’ils l’aident à franchir des niveaux. En matière de social gaming, l’homme est à la traîne. Le seul duel qu’il remporte est celui du partage de trophées. Pour lui, c’est toujours très important de montrer qu’il est le plus fort !
D’après l’étude menée par RoyalCactus, le jeu connaît un nouvel âge d’or grâce aux femmes. En effet, 69% de des joueurs sont des femmes. Plus surprenant, les jeux sociaux attirent une population plus âgée avec une moyenne d’âge de 32 ans pour les femmes et de 37 ans pour les hommes.
Pourquoi un tel engouement des femmes pour le social gaming ?
Le constat que fait RoyalCactus repose sur plusieurs mutations profondes. Tout d’abord, l’industrie du jeu n’a pas toujours su répondre aux attentes des femmes. Les femmes ont toujours aimé jouer que ce soit à Tetris sur Gameboy ou au Solitaire sur PC. Elles sont sensibles aux jeux faisant appel à la réflexion et à la stratégie. Néanmoins, les jeux vidéo ont trop longtemps été pensés pour les hommes provoquant un désintérêt de cette cible. Les jeux de la fin des années 90 bouleversent un peu la donne. La femme est peu à peu intégrée à cet univers très masculin mais certains ne le voient pas d’un bon œil car la gent féminine est souvent utilisée de manière réductrice. Pendant longtemps, un vide s’est donc installé en termes d’offre à destination des femmes. La seconde évolution majeure concerne la féminisation des usages. En effet, peu attirées par les manettes de jeu, les femmes sont néanmoins de grandes utilisatrices de smartphones et de tablettes. D’après une étude menée par Time Inc et Nuance Digital Marketing, il ressort que le smartphone est l’appareil le plus important dans la vie des femmes (60% contre 43% des hommes). La femme est également très friande des réseaux sociaux. Facebook est sans conteste le 1er réseau social en France et surtout celui qui attire le plus de femmes. Pour terminer, de nouveaux éditeurs de jeux ont émergé tels que RoyalCactus. « Nous proposons des jeux dont les codes et les messages sont adaptés à la gent féminine, souligne François Pacot. A titre d’exemple, Jelly Glutton, notre figure de proue, ravit les plus gourmandes avec ses univers emplis de glaces, bonbons et fruits. Le graphisme est pensé de manière à transmettre des émotions qui attirent les femmes : une explosion de couleurs, des personnages attendrissants, le tout lié aux réseaux sociaux. Aujourd’hui, Jelly Glutton rassemble plus de 15 millions de joueurs. »
L’industrie du jeu semble avoir trouvé un nouvel eldorado auprès de la cible féminine. Qui a dit que les jeux vidéo n’étaient faits que pour les hommes ?
Pierre Berendes