
Le jugement très attendu du procès antitrust intenté contre Google aux États-Unis vient de tomber… et il marque une victoire claire pour le géant de la tech. Comme le résume Ari Paparo, CEO de Marketecture Media, « c’est un clear win pour la compagnie », tant les remèdes proposés pour corriger les pratiques anticoncurrentielles ont été largement écartés par le juge Amit Mehta.
Peu de contraintes structurelles
Parmi les demandes rejetées par le tribunal :
- ❌ Pas de séparation de Chrome ou d’Android : les deux produits sont considérés comme contributeurs — mais pas moteurs — du monopole de recherche.
- ❌ Pas d’interdiction pour Google de payer Apple ou les constructeurs pour obtenir la position par défaut sur les appareils.
- ❌ Pas d’obligation de mettre en place des user choice screens au démarrage. Le juge a considéré que « les tribunaux ne devraient pas faire de choix de design produit ».
En somme, aucune restructuration majeure ou changement contraignant sur les pratiques commerciales fondamentales.
Un seul levier accepté : la donnée
Le seul remède validé concerne l’ouverture des données de recherche :
✅ « Google sera contraint de partager une masse de données de recherche avec ses concurrents, dans l’espoir qu’ils puissent “rattraper” en qualité », explique Paparo.
Une mesure certes symbolique, mais qui soulève des doutes quant à son efficacité réelle. Sans changement des conditions de distribution ni des incitations économiques, peu de chances que l’écosystème concurrentiel s’en trouve transformé à court terme.
Une régulation aux effets limités ?
Ce jugement confirme ce que de nombreux observateurs redoutaient : les leviers de régulation traditionnels ont peu de prise face à des plateformes intégrées et installées comme Google. Et même lorsqu’un abus de position dominante est reconnu, les remèdes choisis peinent à redéfinir les règles du jeu.
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