MediaPost fait écho aux déclarations de l’analyste Augustine Fou : les navigateurs sans affichage (headless browsers) seraient devenus le must des fraudeurs. Plutôt que débattre sur les taux de visibilité, l’industrie devrait se concentrer dans la résolution du fléau de la fraude qui prendrait ainsi des proportions inédites.
« Les maîtres des robots modernes peuvent désormais contaminer des millions de navigateurs en mode sans affichage dans les data centers pour frauder dans des proportions bien plus conséquentes de ce qu’il était fait sur les desktops individuels », a-t-il déclaré. Des navigateurs en mode sans affichage sont ceux qui ne se montrent pas publiquement sur le web mais qui servent à tester les pages d’un site, leurs caractéristiques graphiques et l’exécution d’éléments qui ne fonctionnent pas dans les méthodes de test plus classiques. Serait-elle ainsi finie l’époque « romantique » de la fraude des fausses impressions à travers des ordinateurs individuels contaminés ?
Les fraudeurs utiliseraient des millions de ces navigateurs pour simuler des visites sur les sites et générer ainsi des impressions publicitaires, des vues de vidéo et des clics. Augustine Fou l’explique en détails : « Les robots les plus sophistiqués créent des mouvements de souris et des déroulements de page faux. Ils sont en mesure d’ajouter des items dans les paniers d’achat, de les abandonner de façon délibérée, de collecter des cookies et attendre le retargeting pour le suivre jusqu’aux sites mis en place par les fraudeurs ? » C’est le jackpot.
Lire ici le billet de l’analyste publié par Mediapost.
LUL