Pour le retargeteur américain Triggit il n’est plus question de parler de retargeting, mais de retargeting natif et non plus que sur Facebook : d’autres sites sont aussi la cible de l’ad tech, selon une nouvelle solution dévéloppée depuis plusieurs mois et publiquement désormais en phase bêta.
Le principe du reciblage est le même – celui de toucher un internaute en se basant sur une intention d’achat ou d’un achat qu’il a déjà démontré ou réalisé auparavant et dans le « bon » timing. Mais la créa est différente : il ne s’agit pas d’une bannière classique, qui envahit l’écran, qui clignote ou qui est posée sur l’espace réservé aux publicités du site, mais bien d’une pub mise en forme comme si elle était une info, avec des ressemblances avec la charte éditoriale du site en question. Comme l’illustrent ces deux exemples ci-après.
ou bien
Triggit le fait désormais donc aussi bien dans les newsfeed de Facebook, que dans les fils d’actualité de tout autre grand site ciblé par l’annonceur ou la campagne. Alors que l’activité sur le fils d’actualité sur Facebook est plutôt ancienne pour le retargeteur, cette nouvelle solution sur les autres sites a demandé plusieurs mois de tests cette année. Et toute la difficulté repose sur le fait de pouvoir créer des publicités en fonction du format de chaque éditeur. Tant qu’il ne s’agissait que de Facebook, c’était bien plus simple !
« Une publicité native sur Yahoo est très différente d’un twit sponsorisé qui à son tour est lui aussi très différent d’une pub sur Pinterest. Ainsi en tant que retargeteur vous devez être en mesure de créer des publicités dans tous ces formats, ce qui représente un grand challenge et il nous a fallu du temps pour mettre en place cette technologie », a déclaré le CEO de Triggit, Zach Coelius, à Business Insider (ici) qui ne cite pas des noms précis, mais parle en termes de principaux éditeurs premium.
Et pour renforcer sa campagne de lancement de cette nouvelle offre, l’entreprise n’hésite pas à décréter la fin de la bannière classique pour promouvoir cette expansion du retargeting natif. Dans son billet, Alison Morris, directrice de marketing à Triggit, considère la bannière une technique du passé qui de surcroit n’a jamais fait ses preuves. « Peut-être devrais-je me sentir mal à l’aise de me positionner contre ce sur quoi l’industrie s’est reposée ces vingt dernières années, mais, justement, ce sont vingt ans avec ces publicités qui continuent de donner des résultats loin d’être brillants », affirme-t-elle dans son billet intitulé « Confession de marketing : J’ignore les bannières publicitaires » (lire ici).
Et à elle de, à son tour, renforcer le déjà vieux concept de banner blindness, selon lequel les visiteurs d’un site se conditionnent en pratique à ignorer les bannières publicitaires, ne prenant en compte que le véritable contenu éditorial du site en question. D’où l’intérêt d’intégrer la publicité au sein de ce contenu, adapté au format et en harmonie avec l’éditorial du site. La boucle est bouclée.
LUL