Les professionnels du search marketing se sont retrouvés à Paris lors de la 6ème édition du SMX – certainement la conférence la plus attendue de l’année. Un des experts à ne pas manquer cette année était sans doute Danny Sullivan. L’éditeur de Search Engine Land et co-fondateur du cycle de conférences SMX introduisait la deuxième partie de la première journée. Sa keynote sur le thème « The state of Search » mettait l’accent sur les derniers développements des moteurs de recherche et le futur de SEO. Une fois de plus il est apparait clairement l’avance des Etats-Unis par rapport à l’Europe dans le domaine du search marketing. Il s’agit surtout du système des réponses directes qu’un moteur de recherche est capable de donner à un utilisateur. Danny Sullivan a su illustrer la cohérence entre SEO et SEA d’une manière intéressante et captivante. Etant donné que la publicité prend de plus en plus de place la crainte que le SEO soit mort n’est pas justifiée selon Sullivan: „Un changement du paysage signifie des opportunités qui changent.“ Il explique parfaitement qu’un search marketer doit comprendre comment les gens cherchent. L’essentiel se caractérise par le fait qu’il faut identifier d’où l’information vient pour pouvoir l’utiliser intelligemment.
Face à ces conférences de haut niveau certains pourraient donner l’impression d’être moins à la hauteur en 2015. En considérant qu’il s’agit de l’incontournable rendez-vous search marketing de l’année la discussion autour du sujet « Acheter sa marque sur Google Adwords est-ce essentiel ? » paraît moins captivant. Les quatre interlocuteurs sur scène (Fitnext, Crédit Agricole, LesFurets et Allopneus) ont expliqué pourquoi l’achat de leur propre marque est important dans leurs stratégies SEA. Les raisons invoquées concernent à la fois les faibles coûts, le contrôle avancé de la visibilité ou le simple intérêt d’empêcher la concurrence à être affiché en première position. Rien de nouveau pour tous ceux qui ont déjà suivi les discussions autour de ce sujet il y a deux ans.
Cependant, le fait d’avoir des intervenants compétents et internationaux fait vite oublier des discussions plus redondantes. Le SMX aide à énormément enrichir la vue sur un marché vaste et en évolution continue. Pour couvrir la multiplicité des profils dans le domaine du search des sessions « Technique » et « Marketing » sont au programme des deux jours. Néanmoins l’évolution du programmatique joue un rôle important au SMX qui est pris pour thème dans plusieurs conférences afin de répondre à l’interrogation d’ une éventuelle relation entre le programmatique et le SEA. « Le mot-clé c’est la data primordiale dans le SEA. Dans le programmatique cette data est l’achat de l’audience. » résume Alan Sanjaume, Managing Director Europe chez eXelate. Il part du principe que les agences search sauront se transformer de plus en plus en agences programmatiques. En expliquant que l’environnement du programmatique n’est pas si différent du search la perspective est claire: « Le mot-clé c’est bien mais audience c’est mieux.“
Finalement cette conférence donne la possibilité de rentrer en contact avec les experts et s’informer sur les tendances à venir. Celles-ci sont assez prometteuses selon Behshad Behzadi, Director of Conversational Search chez Google: « Dans le futur notre but est la création d’un ultime assistant mobile basé sur la recherche assistée et la recherche vocale contextuelle.“ Le programme a témoigné encore une fois cette année de la diversité des sujets dans un domaine qui n’arrête pas d’évoluer.
Nicole Litwin