Le groupe Webedia a annoncé hier qu’il reprend de manière exclusive la monétisation de l’intégralité de ses inventaires publicitaires, suite à un accord conclu avec HiMedia. Webedia est propriétaire d’une quinzaine de sites Internet, dont Allociné, PurePeople, Puretrend, jeuxvideo.com, 750g.com, EasyVoyage… (qui rassembleraient 22 millions de visiteurs uniques par mois en France).
Depuis juin 2014, les deux groupes étaient liés par un accord qui faisait de HiMedia le partenaire privilégie de Webedia pour la commercialisation des espaces publicitaires digitaux du groupe en Europe.
À compter du 1er octobre, Webedia « se passera de tout acteur tiers » pour la commercialisation de ses inventaires en France (formats display et vidéos, sur desktop et mobile), selon le communiqué diffusé à la presse. Cette mission sera donc désormais l’affaire exclusive de sa régie interne qui propose les inventaires de Webedia en direct ou via une plateforme programmatique, Webedia Exchange, la place de marché du groupe, lancée récemment (lire ici).
Nous avons cherché à contacter des représentants de Webedia pour en savoir plus sur cette décision et sur leur offre programmatique, mais nous n’avons pas obtenu de retours pour le moment.
HiMedia : réorientation
Du côté du groupe HiMedia, cette situation est certainement une suite logique de sa décision de ne plus investir dans son activité historique de régie commerciale (en nette baisse) et de son recentrage sur deux activités « purement publicitaires » basées sur des plateformes technologiques : la publicité native programmatique (via Quantum Advertising) et la publicité mobile du type « drive to store » (à travers la société Admoove, acquise en janvier dernier).
« L’activité de régie display non programmatique continue à s’effondrer du fait de l’évolution de l’organisation du marché publicitaire qui rend moins nécessaire le recours à des régies publicitaires généralistes », peut-on lire dans le communiqué diffusé par HiMedia la semaine dernière sur la réorientation de ses activités.
Une des conséquences de cette décision d’HiMedia a été notamment la négociation de la fin des contrats portant des garanties de recette. « A quoi servent en effet des minima garantis à l’heure des market place automatisées ? », commente Cyril Zimmermann, fondateur et PDG de HiMedia.
Tout en confirmant cette réorientation sur des modèles économiques « plus vertueux » et des activités à « fort potentiel de croissance », Zimmermann rappelle cependant que les activités de régie d’HiMedia ne s’arrêtent pas là : « Nous continuons à soutenir notre offre de régie display, vidéo fullscreen, et mobile qui en France s’appuie en 2015 et en 2016 sur des éditeurs comme Seloger fréquenté par presque tous les ménages français, Démotivateur leader sur les 18-25 ans, Wetransfer, leader sur les cadres connectés… et dans plusieurs pays en Europe sur Auféminin, Dailymotion, Viamichelin, Pixmania, Shazam etc.. Nous développons également chaque mois Weperf, notre plateforme de performance marketing multicanal. »
LUL