Connaissez-vous bien Walmart ? Etes-vous certain qu’il ne ‘agit que d’un géant de la distribution ? En effet, la firme américaine qui génère près de 500 milliards de $ de chiffre d’affaire dans le monde vient de dévoiler une plate-forme maison de marketing digitale, son Walmart Exchange (WMX). De la même façon qu’Amazon met à disposition l’information dont elle dispose sur ses millions de clients via le DSP, Amazon Advertising Platform (AAP), Walmart s’appuie sur sa carte de fidélité et des données tierces pour permettre aux annonceurs de mieux dépenser leur argent sur les médias numériques.
La grand différence c’est qu’Amazon cherche à monétiser son trafic.Les annonceurs ne sont pas ceux qui vendent sur le site d’Amazon et le géant du e-commerce ne propose que des solutions au CPC. Pour Walmart, il s’agit aussi de monétiser son audience mais surtout c’est l’opportunité de s’associer aux marques pour accroitre les ventes dans les supermarchés. Ainsi, un vendeur de lessive comme Tide qui pourrait mesurer les vente dans les points de ventes physiques pourra améliorer son mix media.En Europe, Datalogix et Dunnhumvy (qui a racheté Sociomantics) sont aussi spécialisés dans la mesure des effets off line des campagnes on line tandis que d’autres distributeurs comme Staples ou Tesco ont investis dans les laboratoires d’innovations. Pour Walmart, l’objectif est le même optimiser le mix média soit plus ou moins la même chose qu’une agence media. Il est vrai que les fournisseurs de Walmart n’ont peu ou pas d’expérience en matière d’optimisation du mix marketing, d’où cette opportunité, avec un positionnement unique celui d’être en mesure de suivre les ventes physiques. Sur la toile, Walmart n’est pas en reste : pour la premières fois cette année ses ventes en ligne ont dépassé celle d’Amazon.
Une chose est certaine, en France, Carrefour, Auchan, Casino et autre Leclerc se positionneront tôt ou tard sur ce marché comme le font déjà Amazon, Tesco et Walmart,
A suivre,
Pierre Berendes
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