Nombreuses sont les études qui démontrent une réelle et conséquente perte de terrain du desktop au bénéfice des appareils mobiles partout dans le monde. Malgré cela, le rôle moteur des mobiles sur les consommations est une évidence pour les achats dans les magasins, mais pas directement à travers les téléphones ou les tablettes. En deux mots, ceux qui pensaient que 2014 serait l’année du mobile pour les ventes en ligne se trompent. En revanche, l’impact clé des navigations et consultations mobiles sur les ventes (en magasin) ne serait plus à prouver. Il reste que les marques ne saisissent toujours pas cette opportunité.
Cette analyse nous parvient de l’étude réalisée au sujet des mobiles et tablettes par L2, thinktank new-yorkais à vocation globale en performances du marketing digital pour de grandes marques. Les utilisateurs de smartphones passent 15 heures par semaine à faire leurs recherches lorsqu’ils sont en attitude de consommer. Les appareils mobiles facilitent les achats dans le magasin, en fournissant les informations dont l’utilisateur a besoin pour agir, insiste le rapport.
« Les acheteurs mobiles ont 4,8 plus de probabilités de convertir dans les magasins que dans leurs téléphones », explique le rapport, en analysant le comportement des consommateurs et les données selon lesquelles 70% cherchent des points de vente près de là où ils se situent et 55% réalisent leur achat dans l’heure qui suit la consultation.
Le rapport insiste sur cette influence du mobile sur les achats physiques, et sur le fait que les marques ne semblent pas encore avoir saisi cette opportunité. « Bien que les données montrent clairement que les smartphones sont utilisés pour aider les achats, les investissements des marques sur des aspects dans leurs sites qui facilitent l’achat sur les points de vente font encore défaut», comme le click-to-call ou l’indication d’adresses physiques les plus proches du point où se situe le mobinaute. L’étude a en effet passé au crible les investissements de 126 grandes marques des secteurs de la mode, bijoux, luxe et beauté.
Des informations clés sont disponibles sur la vidéo de présentation (cliquez ici).
L’étude nous apprend également que malgré les performances du mobile, le trafic sur les sites des marques continue d’être généré majoritairement par les navigations sur desktop. En deux chiffres : les ventes générées par le trafic mobile augmentent plus que celles réalisées sur le desktop mais comptent toujours pour seulement 1/10 des ventes en ligne. L’étude met en valeur le concept de « Moment Mobile », lorsque les marques registrent un trafic sur site (voire des ventes) mobile plus important que sur le desktop. Alors que certaines plateformes ont déjà atteint ce moment, nous enseigne le rapport, comme Facebook, avec 59% de ses revenus étant générés par de la publicité sur mobile, « la plupart des marques ne l’a pas encore atteint ».
Autres informations de ce rapport : la présence des mobiles au sein des foyers est désormais plus importante que celle des desktops au niveau mondial. Le temps passé sur desktop n’est plus majoritaire : c’est bien sur les smartphones que les gens passent le plus de leur temps connectés aux Etats-Unis et la croissance des performances des tablettes et mobiles demeure très importante (alors que le desktop se stabilise).
Le rapport est disponible ici.
LUL