Si vous pensez combiner le format vidéo avec le RTB pour échapper au manque de visibilité des bannières traditionnelles c’est raté. En effet, une étude de TubeMogul vient de mettre en avant la faible visibilité des annonces publicitaires vidéo. Sur les ad exchanges, ne vous attendez pas à ce que votre spot de pub ne soit vu en moyenne que trois fois sur dix. On arrive à 55% dans le cadre des achats en direct. Notons que le niveau de visibilité varie beaucoup en fonction du type d’éditeur : 75% dans de divertissement, 60% dans l’actualité et 58% sur les sites des titres de presse écrite et les magazines. Le fait que les radio-diffuseurs présentent la plus haute lisibilité n’est pas une surprise, mais de nombreux annonceurs pourraient être surpris d’apprendre que la visibilité moyenne sur les ad exchanges est plus élevée que plusieurs grands réseaux publicitaires (ad networks). Indépendamment de la source d’inventaire, une chose est claire: à moins que les marques et les agences achètent les médias directement auprès de sources transparentes qui peuvent fournir des rapports de visibilité au niveau du site, il faut avoir un contrôle total sur l’endroit où un spot vidéo est diffusé afin de s’assurer du niveau de visibilité.
Parlons maintenant de la qualité de l’inventaire sur lequel les vidéos sont diffusées. 79% des campagnes analysées par TubeMogul ont été victimes de fraude c’est-à-dire diffusées sur des sites proposant des contenus illégaux, par des robots ou bien issus de faux pre-rolls. Pire encore, le tiers des campagnes observées ont vu plus de la moitié de leur trafic diffusé sur ces sites pirates. Bonne nouvelle, Tubemogul les bloque. Fort heureusement, car le niveau de visibilité sur ces sites est trois fois inférieur à la moyenne.
Pierre Berendes
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L’étude complète est disponible ici.