Si la puissance de ciblage de Facebook est indéniable, celle-ci est parfois controversée à juste titre. Facebook a été récemment inculpé par le ministère américain du logement pour violation des droits civiques suite à la découverte de certaines pratiques de ciblage discriminatoires utilisées par le géant.
Facebook et la discrimination : une enquête révélatrice
Le système de diffusion publicitaire de Facebook qui avait déjà la réputation de permettre aux annonceurs de bloquer les publicités en fonction de critères tels que la race, la religion, le sexe des utilisateurs ou encore l’endroit où ils vivent établirait également cette discrimination par lui-même, sans que celle-ci ne découle d’une volonté de l’annonceur.
C’est une enquête démarrée en août 2018 qui a permis de révéler cette information. Les chercheurs ont diffusé plusieurs annonces sur le réseau social puis déterminer le sexe et la race (probable) des personnes auxquelles elles ont été diffusées. La société aurait affiché les résultats par zone de commercialisation que les chercheurs ont indirectement liés à une population, permettant ainsi de confirmer l’exclusion d’une partie de la population en fonction de critères raciaux.
Alors que la publicité influe aujourd’hui de plus en plus sur la manière dont les individus sont exposés au monde et à ses opportunités notamment en matière d’emploi, crédits ou assurances, un ciblage sur des critères raciaux voire même tout simplement de sexe représente une discrimination « invisible » avec un impact certain sur l’évolution de la société. Les mauvaises pratiques du géant démontrent une fois de plus les exemples à ne pas suivre par le marché et fait dans le même temps se questionner sur les limites du ciblage.
Stéphanie Silo d’après Mediapost
