Voilà maintenant près d’une année (11 mois pour être exact) que Facebook a officiellement acheté la technologie d’ad server Atlas à Microsoft. Depuis, c’est silence radio. Dans quelques semaines, Facebook va lever le voile sur une nouvelle version de son ad server adapté aux contraintes et spécifications liées à l’environnement Facebook. Erik Johnson, le responsable d’Atlas, a accepté d’en dire un peu plus à nos confrères de Business Insider. Voilà ce à quoi on peut donc s’attendre.
Le premier challenge est de savoir comment Atlas va pouvoir lier le compte Facebook avec les cookies publicitaires présents partout ailleurs sur la toile. L’idée est de pouvoir identifier les membres de Facebook aussi en dehors du réseau social lorsqu’ils surfent sur la toile depuis leur Macbook Pro, iPad Air ou iPhone 5S. Concurrencé par Google Doubleclick, Atlas n’a couté qu’entre 30 et 50 M$ à Facebook, soit 30 fois moins qu’Instagram. Il s’agit pourtant de l’acquisition la plus importante de Facebook depuis son entrée en bourse en 2012. La presse n’en a presque par parlé, car c’est un sujet complexe et peu de personnes ne comprennent le jargon de l’adtech : last touch attribution, big data, inventaire, post view, etc.
Lors de la phase de due diligence et même après le rachat, l’accès à Atlas n’est pas facile, car il faut une version spécifique du navigateur Internet Explorer. Même si ce n’est pas le numéro un sur le marché, Atlas aurait conserver quand même 20% des parts de marché, surtout aux Etats-Unis et en Grande Bretagne.
L’attribution : le nerf de la guerre
Pour faire court. Facebook a besoin des capacité d’Adserving d’Atlas pour montrer la contribution de Facebook et réattribuer le canal. Exit donc le last touch / last click. L’objectif est de convaincre que la publicité sur Facebook influence les ventes dans le parcours d’achat de l’internaute et donc qu’au final les annonceurs doivent toujours investir plus sur le réseau social. C’est très simple non ?
Se préparer à l’ère Post-Cookie
Pour le moment, Facebook n’utilise pas sa technologie de tracking des internautes en dehors du réseau social, en particulier sur tous les sites qui utilisent Facebook login. Par contre, Atlas est en mesure de suivre avec exactitude les internautes sur les différents terminaux : mobile, tablette ou même un ordinateur. Le force est de ne plus de baser sur un cookie qui peut être utilisé par plusieurs personnes partageant un même ordinateur mais de cibler directement les individus via leur identifiant Facebook, si ceux-ci utilisent Facebook. Comme ils sont plus de 1 milliard, cela devrait faire largement l’affaire. D’ailleurs, comme Facebook, Google dispose de son AdID qui lui permet de se substituer au bon vieux cookie. Twitter pourrait aussi bientôt en faire de même.
Alors que le code d’Atlas a été entièrement réécrit, d’ici quelques semaine la version alpha devrait être démarrée avec comme objectif un lancement en grande pompe d’ici l’été.
Pierre Berendes
1 question déjà posée
Une coquille :
Le force est de ne plus de baser sur un cookie
==> La force est de ne plus se baser sur un cookie, non ???