Suite de l’interview avec le directeur exécutif du groupe Prisma Média, Frédéric Daruty. Pour lire la première partie, cliquez ici.
Avez-vous intégré à votre offre des éléments lui conférant plus de valeur ? Lesquels?
Tous les éléments de ciblage apportent une valeur supplémentaire. De même, les outils de lecture de la visibilité. Nous intégrons ces éléments.
Parlons data. Outre l’outil d’Audience Square, vous utilisez en interne des solutions d’Ezakus. Avez-vous une DMP ? Que proposez-vous en-dehors d’ASQ et dans quel cadre ?
Nous travaillons en effet avec Ezakus, pour notre propre offre commerciale. Leurs solutions permettent de qualifier des audiences. Nous l’utilisons aujourd’hui pour des campagnes display ou emailing, mais aussi dans la cadre d’OPS afin de renforcer la visibilité des dispositifs.
Pour 2014 vous aviez élu comme priorités le développement de la monétisation sur mobile et vidéo. Tout d’abord sur mobile, où en êtes-vous et cela passe plus par le programmatique ou du direct ?
Le mobile a bénéficié d’une croissance encore supérieure à 30% en 2014. Les formats classiques, mais intégrant de plus en plus de compléments créatifs ou technologiques, sont très majoritaires. Comme je le disais, le programmatique a été mis en œuvre très récemment. Nous n’avons pas encore de lecture pertinente. Il devrait progresser en 2015.
L’offre mobile est devenue bien entendu incontournable. Souvent cependant les éditeurs ne créent pas des versions de leur contenu adaptées aux tablettes et mobiles ou leur navigation s’avère un casse-tête. Quelles solutions avez-vous trouvées et ont-elles aussi passé par des applications ?
Certaines marques ont déjà un usage développé au travers d’applications, comme Télé-Loisirs, Voici, Gala, Capital ou femme-Actuelle. La demande au travers des navigateurs reste aussi importante. C’est grâce à des web apps ou à des sites en responsive que nous y répondons. Je dois avouer que les moyens que requiert la mise à disposition de nos contenus et services sur les mobiles ne sont pas toujours économiquement intéressants. Les usages vont encore évoluer et nous apprenons tous les jours.
Le mobile représente encore des défis ? Lesquels ?
Oui, les formats et les modalités de diffusion doivent encore être améliorés. Mais le mobile est une incroyable chance de croissance, car il est sous-exploité à ce jour. Je pense également que toute la chaîne de production publicitaire devrait être plus attentive aux capacités réelles d’une créa d’être correctement vue par sa cible. Les appareils et les réseaux, particulièrement en situation de lecture de la pub, jouent un rôle souvent sous-estimé.
Quelle partie de votre inventaire est adaptée ou reçoit de la publicité vidéo en programmatique?
La pub vidéo programmatique pèse également entre 15% et 20% du total de la publicité vidéo
Tentez-vous d’attirer de plus en plus de vidéos ? Pourquoi ?
Bien sûr, c’est un format de plus en plus clef : efficacité pour l’annonceur, qualité de l’intégration, revenus unitaires.
Quelles sont les difficultés ? Y en a-t-il d’ailleurs ?
Le choix des meilleur outils et la fluidité pour l’utilisateur.
Travaillez-vous avec Teads et qu’en pensez-vous ?
Non, nous ne travaillons pas directement avec Teads. C’est une belle offre, mais en tant qu’éditeur, nous avons déjà une régie interne, une présence au travers d’Advideum et d’Audience Square.
Quelles priorités pour 2015 en matière de programmatique ?
Développer les deal ID avec nos clients clés, augmenter les critères et leur fiabilité dans le temps, accroître l’intégration dans les OPS.
Luciana Uchôa-Lefebvre et Pierre Berendes