La fraude reste un problème majeur pour l’industrie de la publicité digitale.
A travers une étude, Procter & Gamble et Unilever ont relevé quelques points illustrant l’état de la fraude publicitaire :
– L’OTT, l’environnement le plus touché par la fraude : c’est l’environnement qui devrait connaître la plus forte croissance d’investissements au cours des cinq prochaines années et subir en parallèle la fraude (trafic non-humain ou non valide) la plus conséquente en terme de pertes, la vidéo étant le levier le plus attractif pour les fraudeurs. En octobre 2017, plus de 20,4% des publicités vidéo TV connectée ou OTT vendues en programmatique ont été considérées comme étant invalides.
– Google sur la défensive : Google s’attaque aux mauvaises publicités (les « bad ads ») grâce à une nouvelle technologie dédiée à réduire la perte de revenus des éditeurs due à la fraude. Le géant a également formé des équipes destinées à supprimer ou bloqué ces publicités frauduleuses (3,2 milliards de publicités en 2017).
– L’autorité des organismes tels que l’IAB remise en question : 85 % des marques interrogées dans le cadre d’une étude réalisée par QueryClick souhaitent voir l’IAB avoir plus d’autorité pour punir les mauvais acteurs. Bien qu’ayant ses limites, l’initiative ads.txt de l’IAB a été largement adoptée et d’autres acteurs préparent également de nouveaux moyens de nettoyer l’environnement de la publicité digitale.
La multiplication des initiatives anti-fraude reste encourageante pour l’industrie.
Pour rappel, les prévisions de pertes dues à la fraude sont pour le moment estimées à un montant total de 50 milliards de dollars d’ici 2025.
Stéphanie Silo d’après Digiday