Pour le président de Criteo, la publicité sur mobile a encore plein de défauts, nous informe Business Insider. Greg Coleman l’aurait affirmé durant la conférence annuelle Ignition sur l’Avenir du Digital de Business Insider. Ainsi, lorsque le rédacteur en chef de Digiday l’a interrogé sur si les publicités mobiles « tètent » (sous-entendu, les budgets), il a répondu « Peut-être oui, peut-être pas. Si vous arrivez à faire danser une publicité, alors elle ne tète pas ».
Tout en sachant qu’il s’agit bien d’un format qui a toute la place encore pour se développer, Coleman considère que la publicité mobile – et son succès – sera entre les mains de ressources humaines avec un ADN mobile, des créatifs ayant un background mobile. « Si l’on revient aux années 90, quand le monde digital commençait à faire surface, chaque rédacteur en chef voulait gérer son site, et ce sont les dernières personnes qui devraient jouer désormais avec ces nouveaux médias », a-t-il dit, « De nouvelles compétences sont à peine en train d’émerger. » A croire alors, si l’on essaye de synthétiser ces déclarations, que le président de Criteo ne voit pas dans le marché à ce stade d’offre de publicités mobiles à la hauteur du challenge ?
L’article de Business Insider cite alors la déclaration de Curt Hecht, le patron des revenus du site The Weather Channel (l’équivalent de MétéoFrance) et l’une des plus populaires applications pour mobile : pour lui, les mécanismes existants sur le marché pour la vente et l’achat de pub mobile sont catastrophiques… Selon lui, quand The Weather Company a commencé à essayer l’achat programmatique en intégrant son inventaire aux ad-exchanges mobiles, celles-ci ne savaient même pas les qualifier. « On se sentait dans un Far West », a-t-il affirmé, « Les gens venaient en disant qu’ils étaient seulement une entreprise de la data et, une semaine plus tard, qu’ils étaient un network » a-t-il affirmé.
Cette déclaration est partagée par le président de Criteo, qui reconnaît que les ad-exchanges mobiles auront des difficultés ces prochaines années, si elles ne parviennent pas à aider les marketeurs à identifier et activer la data d’une nouvelle manière. « L’argent facile pour ces ad-networks sera fini vers la moitié de l’année 2014 », aurait-il déclaré.
L.U.L.