D’après Digiday, les anciennes tactiques de fraude publicitaire telle que le domain spoofing (usurpation de domaine), le renvoi de trafic vers des sites poubelles et le déguisement d’inventaire display en tant qu’inventaire vidéo restent en vogue. Paradoxalement, ces pratiques frauduleuses traditionnelles seraient involontairement renforcées par les nouvelles tendances anti-fraude de l’industrie comme le brand-safety ou encore le header bidding.
Voici quelques tactiques de fraude publicitaire parmi les plus persistantes :
Le domain spoofing (usurpation de domaine)
Des éditeurs peu scrupuleux dissimulent leurs noms de domaines au sein des ad-exchanges en usurpant ceux d’éditeurs mieux réputés pour tromper les acheteurs qui penseront par exemple payer moins cher pour des impressions sur un site de qualité.
D’après le service de détection des fraudes de White Ops, le header bidding qui met en concurrence les inventaires et prix de multiples éditeurs a généré une montée du domain spoofing. Avant le header bidding, il était en effet simple pour les acheteurs d’identifier les noms de domaines des éditeurs car les SSP travaillaient directement avec certains d’entre eux.
Les fausses vidéos
Selon DoubleVerify, la fraude à la vidéo est environ deux fois plus fréquente que celle du display, ce qui n’est pas étonnant au vu des CPM vidéo qui s’élèvent de 12 à 20 $ contre 2 à 6 $ pour les CPM display. Les fraudeurs déguisent l’inventaire display en inventaire vidéo afin qu’ils puissent empocher la différence entre les deux. Une étude réalisée par Integral Ad Science et Rocket Fuel en avril dernier révèle que cette fraude concerne jusqu’à 70 % de l’inventaire vidéo.
Le masquage de domaine
Alors que le brand-safety a le vent en poupe, les sites pouvant nuire à l’image des marques (fake news, contenu pour adulte, incitation à la haine raciale, etc.) se tournent désormais vers les intermédiaires pour détourner l’attention des marques en utilisant des stratégies archaïques. Une des astuces frauduleuses utilisées par les sites pornographiques est notamment de payer un réseau publicitaire pour être rattaché à un site non lié à la pornographie. En diffusant auprès de leurs utilisateurs des pop-ups et pop-under qui les renvoient automatiquement sur des sites non pornographiques, les sites fraudeurs deviennent ainsi indétectables par les solutions de sécurité anti-fraude.
Malgré ces tactiques redoutables, il est encore possible pour les annonceurs de réduire leur exposition à la fraude en étant plus vigilants et en réduisant notamment le nombre de sites sur lesquels ils diffusent leurs publicités. Une chose est sûre : il va falloir à l’industrie des solutions plus sophistiquées que ces tactiques ne le sont pour les contrer.
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