Twitter vient tout juste de lancer les « promoted tweets » afin de permettre aux annonceurs de recibler leurs audiences. Tout semble aller pour le mieux sauf que Twitter semble avoir oublié quelque chose d’important et qui touche la protection de la vie privée des consommateurs. De quoi s’agit-il : d’un petit triangle bleu, un symbole utilisé par l’ensemble de l’industrie publicitaire américaine pour donner la possibilité à l’internaute de s’exclure des programmes de publicité ciblée.
Un pas un avant, deux pas en arrière
Pourtant Twitter avait annoncé lors du lancement de son offre de retargeting qu’il ne collecterait pas les informations de navigation des internautes. Cette prise de position avait d’ailleurs été saluée par l’Electronic Frontier Foundation. Hélas, il semble que Twitter ait finalement décidé de permettre aux annonceurs de cibler en fonction des sites visités par les internautes et des adresses email qu’ils utilisent.
AdChoices date d’une autre ère
Twitter semble donc avoir les pires difficultés à traiter correctement la problématique de la protection des données personnelles. Développé par la Digital Advertising Alliance, le « AdChoice » est montré comme un gage de la part des professionnels de la publicité qui craignent une nouvelle règlementation plus coercitive en la matière. Le point clé n’est pas de placer une petite icône bleue et blanche à côté des messages publicitaires ciblés. Le programme d’autorégulation a-t-il encore du sens quand l’une des étoiles montantes de la publicité en ligne s’y soustrait ? L’icône est-il en train de perdre sa pertinence au point que chaque acteur souhaite gérer comme bon lui semble les données personnelles. Certains nouveaux acteurs comme Twitter et Pinterest semblent préférer l’option « do not track » directement sur le navigateur. D’un autre côté, depuis le lancement de son ad-exchange, FBX, Facebook a commencé à afficher l’icône AdChoices à côté de ses annonces. Il est d’ailleurs possible de s’y soustraire. D’ailleurs c’est particulièrement difficile puisqu’il faut cliquer sur l’icône AdChoices puis aller sur la page du vendeur et faire un opt-out pour chaque acteur.
Une règlementation différente pour les publicités natives ?
Twitter semble donc pouvoir bénéficier d’une perception du marché différente de ses annonces publicitaires de type natives. En effet, le programme AdChoices s’applique-t-il à ce nouveau format ? Il semble donc que les publicités natives peuvent utiliser d’autres vecteurs de communication que ce qui a été conçu à l’origine pour des bannières standardisées.