Le Cigref vient de publier un livre blanc sur le Big Data dans les grandes entreprises françaises. L’étude a été pilotée par Eric Gautrin, DSI INRIA, puis Jean-Marc Lagoutte, DSI Danone. Les conclusions de cette synthèse reflètent le point de vue de responsables métier et SI, en 2013, sur le Big Data, qui constitue un des enjeux clés de la transformation numérique des entreprises autour de trois axes majeurs :
- L’expérience client,
- L’organisation des ressources (et du travail) et les pratiques managériales,
- La donnée (les ressources, les flux d’informations et leur conservation dans la durée), l’information étant portée par la donnée et par les flux.
Un flot croissant d’informations hétérogènes et souvent non structurées est généré par internet via tous les « capteurs » de la vie quotidienne au sein des entreprises et en dehors. Que faire de ces données ? Comment les gérer ? Les stocker ? Les utiliser ? Les traiter ? Quelle valeur ont-elles pour l’entreprise et les métiers ?
Les méthodes traditionnelles de traitement de l’information étaient jusqu’à présent impuissantes à donner du sens à ces volumes d’informations « dormantes ». Mais aujourd’hui, des algorithmes informatiques complexes couplés à la puissance de calcul et de stockage des ordinateurs et à la capacité de certains profils à faire « parler » les données en développant l’analyse statistique (Data Analysts), ouvrent des nouveaux champs d’étude prometteurs pour nombre d’entreprises.
La finalité du Big Data est d’améliorer l’efficacité des prises de décision et rendre l’ensemble de la chaine de valeur plus efficiente.
L’impact du Big Data sur le modèle économique des entreprises peut être majeur car, celui-ci pourra être remis en cause, voire menacé, par certains pure players (nouveaux concurrents potentiels) qui, disposant de toutes les données, pourront investir des nouveaux métiers demain (Google, Amazon…).
En conclusion, retenons qu’il y a eu quatre grandes époques dans l’évolution de l’humanité :
l’agriculture, l’industrie, les services et l’information. Les business models de la nouvelle économie sont apparus dès 1990, alors avait-on raison trop tôt en affirmant que l’information deviendrait l’actif stratégique clé des entreprises et en anticipant les usages qui semblaient alors improbables à cette époque et qui pourtant sont désormais réalité ? Les limites sont celles que l’on se fixe : entre « laisser faire » et tout réguler se trouve sans doute un juste milieu acceptable… Reste à le trouver !