L’irrésistible déclin des médias traditionnels si bien décrit dans un article récent paru sur Fortune se vérifie sur tous les fronts.
Tout d’abord il y a eu la baisse des ventes d’imprimés et des audiences de la télévision traditionnelle au profit d’un univers numérique en explosion. Puis une chute des revenus publicitaires se dessine de plus en plus au bénéfice des applications et de l’environnement mobile. Mais ce n’est pas tout : l’essor des réseaux sociaux et des plateformes de messagerie instantanée serait en train de tuer l’attention des « audiences » envers ces médias.
Dans les passé, rappelle l’article, les médias contrôlaient à la foi la production et la distribution du contenu et cette sorte de rareté leur permettait d’obtenir des revenus élevés et assurés via la publicité.
Aujourd’hui, c’est le chaos : chacun d’entre nous peut potentiellement devenir un éditeur d’infos et les scoops n’attendent pas toujours les reporters pour se faire découvrir, ils sont aussitôt balancés sur Twitter (pour le mieux comme pour le pire).
Mathew Ingram, auteur de l’article, le décrit : « Facebook, Snapchat et Instagram sont des plateformes qui comptent désormais pour la distribution et elles deviennent de plus en plus puissantes – Facebook compte déjà pour une très large proportion du trafic web des plus importants sites médias. »
Du coup, ceux-ci plongent dedans et s’en servent chaque fois plus pour distribuer leur contenu (pensons par exemple à Instant Articles de Facebook ou à Discover de Snapchat, dont on vous parle régulièrement ici).
« Les répercussions de long terme de cette capitulation ne sont pas encore claires », conclut-il.
Lire ici l’article de Mathew Ingram sur Fortune.
LUL